icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
20/03/2012

Toulouse: Ne feignons pas de nous étonner d’une pareille horreur

Ne feignons pas de nous étonner que cette tragédie succède à deux autres drames, ceux qui ont abouti à l'assassinat de trois militaires entre Toulouse et Montauban et dont on pourrait être surpris qu'ils étaient tous d'origine maghrébine. Un monstre nourri d'une idéologie de haine est à l'œuvre.

Ne feignons pas de nous étonner que ces événements surgissent au cœur de la campagne présidentielle : le tueur en polarisant tous les regards, toutes les attentions, en suscitant une mobilisation policière sans précédent, est sans doute persuadé d'avoir atteint le but qu'il  s'était fixé : promouvoir cette idéologie destructrice.

Ne feignons pas de nous étonner que la campagne électorale ait été mise en parenthèse quelques heures au nom de l'unité nationale : les candidats le devaient aux victimes et à la communauté juive et, ceci, bien entendu, aux noms des valeurs de la République.

Ne feignons pas de nous étonner qu'il faille de pareils drames pour qu'on en appelle à l'unité de la nation rassemblée alors que la veille encore on s'insultait de façon indigne, oubliant les valeurs élémentaires de cette République que l'on revendique quelques heures, quelques heures seulement. Avec emphase.

Prenons, chacun, le temps de réfléchir aux outrances et à ce fonds de commerce misérable de la xénophobie qui prospère au cœur de la société française.

Joël Aubert

Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire ! Éditos précédents