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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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15/12/2018

SOS Rugby : Aqui.fr ouvre le dossier de la violence

 

Vos réactions, nombreuses, nous ont encouragé, ces dernières semaines, à ouvrir un dossier de fond sur l'évolution de celui que nous avons passé notre jeunesse à appeler « le sport roi ». En l'occurrence, ce n'est pas la nostalgie qui guide l'enquête au long cours que nous commençons ; nous pensons, ici, par priorité aux plus petits, à ceux qui de bonne heure prennent le chemin de l'école de rugby, accompagnés par leurs parents à qui on a vanté les valeurs d'un sport collectif où chacun pouvait trouver sa place, des plus costauds en devenir au plus rapides qui se voyaient, déjà, déborder la ligne de trois quarts adverse et plonger dans l'en but. Des parents qui, aujourd'hui, semblent de plus en plus réticents à laisser leurs enfants choisir ce sport ce qui explique, déjà, la baisse du nombre de licenciés.

Le témoignage des éducateurs d'un club historique de notre région, l'Aviron Bayonnais, nous éclaire sur les ressorts et les motivations de ces débutants que l'image télévisuelle de ce «  fameux combat » dont on nous rebat les oreilles, prédispose au rugby de « gros tampons » plutôt qu'au rugby d'évitement. Un vrai défi pour ces passionnés bienveillants, à l'heure du rugby spectacle. Cetté évolution que le professionnalisme a précipité, Xavier Lacarce, professeur à Sciences Po Bordeaux, l'avait soulignée dans un livre au titre prémonitoire, publié voilà dix ans : «  Vers l'hyperrugby . Dans l'interview que nous publions, ce jour, il rappelle que le rugby a toujours eu sa part de violence mais qu'aujourd'hui il est devenu « unidimensionnel » et que « la matrice de la violence est en recrudescence » .

La FFR, elle, se tourne vers l'organisation mondiale du rugby pour reposer la question des règles et, notamment, celle du plaquage ; elle a longtemps ignoré les avertissements, très en lien direct et financier avec les intérêts qui gouvernent ce sport. Interpellée par la ministre des sports elle va devoir faire évoluer ses compétitions, celle des plus jeunes en premier et écouter, aussi, la parole de ces éducateurs qui ne sont pas obsédés par le modèle professionnel.

 

 

 

 

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