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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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29/10/2011

Sauvés l’euro et l’Europe ? En attendant une austérité renforcée.

Comprenons que l'Europe est sur le fil du rasoir et que les banques, sommées d'avoir à effacer la moitié de la dette grecque vont devoir, elles, s'endetter pour reconstituer leurs capitaux ce qui n'est pas, loin s'en faut, une bonne nouvelle pour les entreprises dont les besoins de crédit seront étudiés un peu plus à la loupe.

Retenons aussi de l'explication élyséenne que la Chine, non contente de financer les déficits américains s'apprête à faire de même avec l'Europe, plus encore qu'elle ne le fait déjà. Ce sera bien difficile d'imposer aux Chinois de respecter certaines productions européennes.

N'oublions pas enfin cette phrase: "tout mon travail est de rapprocher la France d'un système qui marche, celui de l'Allemagne." L'intégration, promise, des politiques économiques des deux pays n'est sans doute pas pour demain mais Nicolas Sarkozy y puise des arguments supplémentaires pour légitimer l'austérité passée, présente et à venir. Les commentaires parfois enthousiastes entendus ces dernières heures dans la bouche de certains commentateurs sur la renaissance du fédéralisme, au lendemain de ce sommet "dramatique", prêteraient à sourire s'ils n'étaient dérisoires. Il y a tant à faire, à commencer par remettre à plat les traités de Maastricht à Lisbonne, avant que l'Europe politique ait un sens, autrement que quelques heures, durant des "sommets de la dernière chance". Mais après tout les bourses se sont envolées au petit matin ...Comme si de rien n'était. Et un nouveau chapitre du grand livre de l'austérité va s'ouvrir qui, certes, divise la majorité présidentielle mais n'empêchera pas de nouvelles mesures qui pèseront sur la consommation. Comment maintenir un minimum de croissance dans pareil contexte? Ce sera pourtant nécessaire sinon cette Europe que l'on dit sauvée aura tôt fait de repartir à la dérive.

Un détail quand même: Comme l'homme de l'Elysée ne pense qu' à "faire son devoir", il faudra attendre janvier, voire février, pour savoir s'il se représentera...Chacun a compris, cependant, à entendre le bombardement nourri qu'il a adressé en direction des positions socialistes, qu'il était bel et bien en campagne, ce dont personne n'avait douté.

Joël Aubert

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