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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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20/07/2009

PS: Qui sifflera la fin de partie?

Se faisantClaude Guéant pointait la réalité d’une situation qui si elle ne plaît guère à Nicolas Sarkozy qui veut changer, à son avantage, la carte de France politique, est à la source de la plus extravagante contradiction qui soit. Le PS explose à sa tête mais tient encore le cap et un vrai pouvoir dans les collectivités : régions, départements, agglomérations. Pour combien de temps encore ?
Si l’on en croit les élus de terrain, il n’est pas prêt à disparaître. Et Martine Aubry fait le sale boulot en appliquantune « stratégie de fond de court », comme l’affirme le président du Conseil régional d’Aquitaine, Alain Rousset. Boulot qui serait d’autant plus nécessaire que la relève n’est pas prête. Sentimentsouvent partagé par les barons provinciaux du PS qui exercent leurs responsabilités avec engagement et sens de la réalité. Mais qu’en sera-t-il, dans moins d’un an, quand le PS va se présenter aux électeurs lors des élections régionales? Ses responsables locaux, dépositaires d’une riche histoire, née avec la naissance du parti lui-même sous la férule de François Mitterrand, il y aura bientôt quarante ans, ont tendance à croire que le pire est passé avec l’échec retentissant aux élections européennes. Souvent puissants localement, implantés de longue date dans leurs cantons et départements, ils sous estiment la désaffection de leur électorat et le découragement de leurs relais traditionnels, associations ou syndicats.
La crise économique est là, profonde et durable, quoiqu’on nous dise. Et ceux qui la subissent sont, dans leur for intérieur, scandalisés par l’absence de réponses que le PS apporte à moins qu'il ne s'agisse de leur inconsistance.Les jeux permanents de pouvoir, façon Aubry-Royal ou Valls-Hollande, sont incompréhensibles pour un électorat qui attend des positions claires sur les grandes questions du moment. Et une opposition, ferme sur ses convictions démocratiques, qui sache prendre la parole, et pas seulement à l’Assemblée nationale devant les caméras de télévisions
Le PS n’est certes pas mort, mais il est assez déliquescent pour que ceux qui le représentent, sur le terrain ,comprennent qu’ils ont intérêt à siffler la fin de partie.

Joël Aubert

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