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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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03/04/2017

Présidentielle: Incertitudes au pluriel

L'incertitude, aussi, est également totale à gauche, au vu des sondages qui installent Jean-Luc Mélenchon devant Benoît Hamon. Une évolution qui montre à quel point le paysage qui risque de sortir de cette élection pourrait être bouleversé, avec l'éventualité que les deux grands partis qui gouvernaient le pays depuis 1981 soit en totale alternance, soit en cohabitation, soient relégués en position subalterne. Et dans l'obligation de reconstruire leurs socles idéologiques pour espérer retrouver le pouvoir.

Ce qui se dessine à gauche est le plus spectaculaire : un PS qui pourrait se voir débordé, du moins à travers son candidat officiel sorti des primaires, par celui de la France Insoumise, porteur d'une ligne de gauche extrême qui romprait avec ce qu'il était convenu de nommer, depuis les années 80 et le tournant de 1982-83, la gauche de gouvernement. Et, là aussi, avec des incertitudes liées à l'itinéraire politique de figures du PS, sévèrement critiquées comme l'est par exemple Manuel Valls.

A droite une défaite, alors qu'à l'issue de la primaire les soutiens de François Fillon voyaient leur héraut déjà à l'Elysée, entraînerait bien plus qu'une excommunication de l'ancien premier ministre de Nicolas Sarkozy : un grand déballage idéologique et probablement une radicalisation de la ligne d'un parti dont quelques uns des leaders les plus jeunes ne craindront pas de mettre le cap à droite toute, pour regagner les électeurs partis vers le Front National.

Quant à l'incertitude qui touche au niveau de participation des Français à cette élection elle n'a jamais été aussi grande. Nos concitoyens se décideront-ils au dernier moment, validant du même coup la primauté de l'élection présidentielle sur toutes les autres comme ce fût toujours le cas ou signifieront-ils leur lassitude face à un système politique qui, à leurs yeux, les représente de moins en moins ? Une forte abstention est d'autant plus à craindre qu'elle ne ferait qu'affecter la légitimité du nouvel élu.

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