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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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25/10/2009

Pourquoi les élections régionales seront la bataille politique voulue par Nicolas Sarkozy

Les ténors de l’UMP sont donc sommés de monter au front contre ces barons de province dont il va réduire le contre-pouvoir. La politisation des régionales de 2010 sera donc extrême; elle l’est déjà, d’ailleurs, quand on voit certains ministres conseillers régionaux réapparaître dans l’enceinte des assemblées régionales et monter au créneau, en réponse aux propos des présidents sortants, remontés contre la réforme territoriale. Ce fût le cas à Bordeaux, voilà une semaine, quand Xavier Darcos, ministre du travail, a donné une vive réplique à Alain Rousset président du conseil régional d’Aquitaine, accusé de parler d’abord en tant que président de l’ARF, l’association des régions de France. Un Darcos à qui une première tentative n’a pas réussi, en 2004, et qui aura fort à faire, l’an prochain.
En réalité, les ministres doivent monter en ligne sur ordre et laisser leurs états d’âme au vestiaire. Et tout le monde n’a pas à gérer, comme Roselyne Bachelot, d’abord pressentie dans les Pays de Loire, une vraie fausse pandémie de grippe A. Prenons le cas de Dominique Bussereau. Le secrétaire d’Etat aux transports, l’élu de Saint-Georges de Didonne, le président du Conseil général de Charente-maritime qui a succédé avec empressement au sénateur Claude Belot,n’a vraiment pas grand chose à faire de ce qui se passe à Poitiers. N’empêche, il va aller ferrailler contre Ségolène Royal et défendre une région à laquelle il va devoir se forcer à croire, tout en se disant qu’elle ferait bien mieux de se marier avec l’Aquitaine. A moins qu’elle ne disparaisse, engloutie par une réforme qui la prive de pratiquement toute ressource propre…Exercice périlleux où la dialectique et la langue de bois devront être au meilleur niveau. Certains grands élus de province devront donc s’asseoir sur une certaine forme de divorce intérieur avec l’incertitude de retomber sur leurs pieds au lendemain de ces joutes improbables. La victoire de quelques uns/unes sera magnifiée. La chute de beaucoup d’autres rendra délicate leur retour au gouvernement quand, au cœur du printemps, le prince décidera de remercier François Fillon pour ses bons et loyaux services et choisira l’équipe gouvernementale chargée de lui préparer le terrain pour 2012.
Les élections régionales qui s’approchent seront, à partir de janvier, d’une rudesse inhabituelle voulue par l’Elysée qui espère la confirmation, de l’émergence à gauche, d’une écologie politique, son allié objectif contre un PS à peine convalescent.

Joël Aubert

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