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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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23/06/2009

Nicolas Sarkozy pousse son avantage, remanie et déblaie la route vers 2012

Celle-ci doit moins à l’omni présidence qu’à une stratégie qui se dessine chaque jour davantage : la préparation de 2.012, d’un second quinquennat qui le convainc de l’opportunité d’engager le dur des réformes. Et ceci, en profitant de la crise qui, à ses yeux, les légitime.
L’exemple des retraites, c’est à dire de l’allongement de la durée du travail dont le calendrier est accéléré, est à cet égard, le plus représentatif. Et, surtout, ne pensons pas que dans le système de répartition à la française, de plus en plus aléatoire, compte tenu de la pyramide des âges et du chômage, une autre solution que le report de la retraite vers 67 ans soit dans les cartons du gouvernement. Le scénario de la négociation avec les syndicats est déjà écrit, à l’exception probable de la prise en compte de la pénibilité pour quelques rares métiers.
Oui, à n’en pas douter, Nicolas Sarkozy a dessiné, en avant-première au remaniement ministériel qui entérine la présence d’un premier ministre bien arrangeant, les contours d’un programme politique, conçu pour déblayer sa route vers un second quinquennat.
D’ailleurs, la somme des ingrédients proposés au pays est calculée pour tous les publics : par exemple les écologistes qui se voient promettre la taxe carbone ou les épargnants, dans le doute, à qui l’on offre un prochain emprunt d’Etat.
Quant à la réforme de la carte administrative, destinée à supprimer des élus en grand nombre et à redonner aux communes ou intercommunalitésles pouvoirs soustraits aux départements et aux régions, elle finira probablement par éviter l’écueil d’un Sénat en partie récalcitrant. Quelque poste bien choisi dans le prochain gouvernement est d’ailleurs de nature à faciliter les choses. On pense au sénateur Mercier, président du conseil général du Rhône, transfuge du Modem, au poste de ministre de l’Aménagement du territoire et de l’Espace rural.
En tout cas, la nouvelle étape qui s’ouvre du magistère sarkozyen ne risque guère d’être contrariée, gravement, par une opposition inaudible ou dont la ligne est inadaptée à la mutation voulue par un seul homme. Car il ne lui suffira pas de chercher dans les symboles, comme ce 22 juin à Versailles, les réponses ou solutions alternatives au pouvoir de l’Elysée ; il lui faudra proposer un contre-programme, un autre programme, qui permette le vrai débat démocratique dont le pays a besoin. Et quelqu’un qui soit capable de le défendre en 2.012, à moins que le PS ne se résolve à l’effacement ou ne s’enferre dans les divisions. Face à l’état de crise où il se trouve, le silence de DSK, outre-Atlantique, en impressionne plus d’un …

Joël Aubert

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