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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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03/04/2011

Nicolas Sarkozy et l’élection de 2012: la question politiquement incorrecte.

Certes, les Français ont fait, dans les pas de Charles de Gaulle, le choix d'une constitution monarchique dont il n'existe pas d'équivalent en démocratie. Le suffrage universel direct, sans préambule, comme ce peut être le cas aux Etats-Unis par exemple, offre le pouvoir, au peuple, de choisir celui ou celle qui va gouverner.Un système qu'au nom de la gauche François Mitterrand avait beaucoup combattu avant que d'en bénéficier, sans état d'âme.Un système dont on finira bien par s'apercevoir des limites si l'abstention s'installe dans ce pays à l'exception, justement, d'une élection présidentielle qui, aux yeux d'électeurs désenchantés, deviendrait le seul rendez vous à ne pas manquer !
Faudrait-il une première explication à l'effondrement de la popularité de Nicolas Sarkozy qu'on la trouverait sans doute dans cette monopolisation du pouvoir dont, même sous De Gaulle, la France n'avait pas connu d'équivalent ? A la source de tout et en pratiquant le mouvement perpétuel, sans répit et souvent de façon purement tactique, l'hôte de l'Elysée a dilapidé le capital de confiance qu'il avait amassé en 2007. Bien entendu, cela ne signifie pas qu'il ne dispose pas d'une certaine capacité de rebond mais la carte politique sortie des cantonales et les dissensions internes, profondes, au sein de l'UMP rendent sa candidature pour 2012 plus aléatoire. Et donc bousculent cette sorte de postulat non écrit selon lequel le président sortant devrait être à nouveau candidat. A droite, pour l'instant, la question est encore politiquement presque incorrecte ...sauf que quelques-unes des figures de proue de l'UMP, notamment au sein de la jeune génération, se la posent, en petit comité.Si d'aventure, à l'orée de l'été, Nicolas Sarkozy ne semble pas en mesure de remonter la pente, elle pourrait bien surgir, au grand jour, et mettre à bas la légitimité du prince qui serait seule apte à le rester. Ce serait une première sous la V° République mais qui démontrerait aussi que la démocratie dans ce pays peut respirer, autrement.

Joël Aubert

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