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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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16/11/2010

Nicolas Sarkozy : à la recherche de la confiance perdue

Les problèmes que le pays doit affronter sont assez lourds pour qu'il renvoie à plus tard, dans un an, sa décision de partir en campagne pour un second septennat. Avez-vous remarqué cependant que, déjà, le candidat pointait derrière chaque propos, esquissant des chantiers qui sont ceux d'un mandat entier plutôt que d'une année seule ? La dépendance grand problème de société s'il en est, la réforme fiscale avec la suppression annoncée du bouclier fiscal et de l'impôt sur la fortune, le tout remplacé par une taxation du patrimoine...

Ce Sarkozy là avait retrouvé le ton de sa campagne de 2007 et ce don singulier de l'explication, de la simplification à outrance qui lui valurent, naguère, de capter l'attention d'un électorat plus large que celui de la droite parlementaire. Il a même consenti à reconnaître qu'il avait pu se tromper, que son ministère de l'identité nationale n'était pas une si bonne idée mais que, maintenant, le ministère de l'intérieur était le mieux placé pour contrôler les flux migratoires et régler les problèmes, sans tapage. C'est tout juste si le dossier des roms a jamais existé ; la faute aux médias d'ailleurs qui en ont beaucoup trop fait et qu'il fallait bien suivre, en quelque sorte. Une manière d'aveu, de confirmation en tout cas, que la communication avait, là, valeur de politique.
Oui, ce Sarkozy là semble vouloir se calmer mais soyons tranquilles il aura toujours réponse à tout : s'il a fait durer le plaisir avant de renommer François Fillon c'est qu'il fallait terminer la réforme des retraites, s'il a choiside garder le même premier ministrec'est parce qu'il est le meilleur, s'il a retenu Michel Mercier comme Garde des Sceaux c'est parce que c'est un centriste dont François Bayrou dit beaucoup de bien et qui va s'attaquer à quelques réformes de la procédure judiciaire sans fâcher les magistrats, si cette fameuse réforme des retraites est passée, grâce soit rendue aux syndicats et à leur sens des responsabilités.
L'homme de l'Elysée loue le pragmatisme et joue le consensus. Il se prépare à remonter la pente pour tenter de retrouver la confiance d'un électorat qui l'a abandonné et dont il pense qu'il s'est simplement éloigné de lui. Voire.

Joël Aubert

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