Nice: ce terrorisme que nous voudrions oublier mais qui est d’ici

La barbarie surgit, là où à priori on ne l'attendait pas et sous une forme jusque là inconnue. Un camion fou jeté dans la foule à vive allure. Cet attentat vient avec la pire brutalité nous rappeler que tout est possible et que les armes peuvent être multiformes. Voilà qui confirme, hélas, les propos les plus alarmistes de ces derniers jours du Directeur de la Sécurité Intérieure et d'un homme qui a incarné la lutte avant d'en étre déchargé, le juge Trévidic.

La France, en Occident, est assurément avec les Etats-Unis le pays le plus exposé à cause de ses engagements militaires mais aussi parce qu'en son sein, sur notre sol, des individus sont prêts au pire. Des gens d'ici, des nôtres. Des jeunes le plus souvent comme cet homme au volant de ce camion destructeur. Le combat contre ce terrorisme aveugle, nous le savions, mais nous voudrions l'oublier, sera long et d'autant plus difficile. Et nous le gagnerons, non sans continuer à en payer le prix, celui du sang et des larmes, pas seulement avec l'état d'urgence mais en poursuivant cette longue et difficile reconquête d'une jeunesse perdue et manipulée.