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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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17/05/2017

Ni droite, ni gauche? Voire…

Car si n'était la présence de Jean-Yves Le Drian qui se voit confier l'Europe et les Affaitres étrangères, la gauche socialiste serait réduite à la portion congrue, singulièrement dans les grands ministères, ceux qui seront par définition au coeur du projet économique du tandem Macron-Phillipe....Ainsi en est-il de l'Economie, avec Bruno Lemaire et de l'Action et des Comptes publics avec le maire de Tourcoing, Gérald Darmanin qui fût, jusqu'il y a peu, un des jeunes sarkozystes les plus en vue. Bien sûr, la prise de Nicolas Hulot est destinée à ouvrir le jeu en direction de ceux des citoyens qui pensent que la priorité des priorités c'est de changer de modèle de développement et de société.  La synthèse ne sera pas toujours très simple. Pensons au nucléaire...

Cette nouvelle donne sera-t-elle suffisante pour que le président, ayant réussi à débaucher de jeunes "Républicains", déclenche un mouvement de la droite en faveur des candidats d'En Marche dont nombre d'inconnus et de ceux du Modem que François Bayrou a imposés à son allié? A tout le moins peut-on s'interroger. En effet, la lecture plus attentive du gouvernement met en évidence le cap qu'il a annoncé lors de sa campagne, à savoir celui de la "libération" de l'économie et, notamment, l'aménagement du code du travail. Le temps est venu de charger des femmes et des hommes d'entreprise, au ministère du travail par exemple, de négocier le changement voulu et cela rompt avec les usages...A suivre

Dans ce paysage chamboulé auquel, malicieusement, certains trouvent un coté IV° République, que vont peser les "Républicains" et le PS? Que restera-til de la France Insoumise? Les premiers qui ont exclu, illico, Lemaire et Darmanin vont choisir le registre d'une opposition nette, au moins le temps de la campagne en cours, le second dont les paroles de ses candidats, sur le terrain, allaient ces jours-ci crescendo contre la ligne du nouveau président va puiser, dans le choix des Lemaire et Darmanin, des arguments destinés à remobiliser un électorat qui s'était échappé, coté Mélenchon et la France Insoumise. Et, ce n'est pas la fuite marseillaise de JLM qui convaincra, le plus, les quelques 19,5 % de ses électeurs du premier tour de la présidentielle de rester, forcément,"insoumis".

Dans ces conditions, même si les premiers pas d'Emmanuel Macron, facilement en majesté quand cela est guetté du coin de l'oeil, en Allemagne notamment, ont semblé confirmer sa capacité à épouser la fonction, la bataille décisive de l'Assemblée Nationale, celle d'une majorité qui en soit une, est loin d'être gagnée.

Enfin, on ne perdra pas de vue que la nomination d'un Gérard Collomb, maire de Lyon et chantre de la métropolisation annonce de nouveaux débats autour de la réforme territoriale. On pense, en particulier, au projet de donner aux métropoles le leadership face aux départements, partout où cela est possible; rappelons à ce sujet qu'à Bordeaux Alain Juppé et Jean-Luc Gleyze ont déjà trouvé un accord sur le transfert de compétences du département vers la métropole. Quant à la nomination du maire de Pau à la Justice, elle va se traduire par la mise en chantier, qu'il annonce immédiate, de cette fameuse " moralisation de la vie publique" dont il s'était fait l'ardent défenseur au moment de rejoindre Emmanuel Macron.

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