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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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10/12/2007

Municipales: les bordelais ont bien de la chance…

A peine plus de trois mois, et Bordeaux aura fait le choix d'une équipe municipale, sous les regards curieux de la France entière. En effet, la personnalité d'Alain Juppé, d'une part, la marque qu'il a imprimée à la ville, deux mandats durant, après la léthargie des ultimes " années Chaban"; celle d'Alain Rousset, d'autre part, qui a construit son parcours politique, à partir du camp de base local et régional, permettent d'envisager une vraie campagne. Un échange de haut niveau, d'idées, de projets, d'ambitions. De débats maîtrisés et largement ouverts aux citoyens.

Les premiers gestes, dans chacun des camps, autorisent cet espoir. Alain Juppé a déjà engagé sa campagne avec un évident souci de la démultiplier, s'entourant de soutiens en provenance de plusieurs horizons (lire ci-contre l'article de Nicolas César). Ces relais témoignent d'une volonté d'ouvrir le jeu et de rajeunir les cadres au sein de sa liste. Une option qui vise à ne pas laisser à Alain Rousset le monopole d'un large accueil, annoncé, aux membres de la société civile. Le maire de Bordeaux a d'ailleurs l'avantage depouvoir prendre, depuis le Palais Rohan, des décisions quiparticipent d'un désir de proximité et de communication. Exemple: la mise en avant d'un "code de la rue". Et si la candidature de Bordeaux au rang de "ville européenne de la culture" voit les deux " Alain" côte à côte, partir la défendre à Bruxelles, il n'en demeure pas moins qu'Alain Juppé réussit à capitaliser, sur ce terrain, la réussite du classement de Bordeaux au patrimoine mondial. A ce jeu des images et des réputations, le paradoxe risque de se nicher du côté de l'économie. Alain Rousset se reconnaît, volontiers, le mérite d'avoir gagné le coeur des milieux économiques de la ville et, plus largement, de l'Aquitaine. Et personne ne lui chicane son réel intérêt pour le développement, les liens entrel'Université et les entreprises. De là, à considérer que le maire de Bordeaux ne regarde cette question qu'avec distance, il n'y a qu'un pas à ne pas franchir trop rapidement, surtout compte tenu des marges de manoeuvre dont le politique jouit, aujourd'hui, sur le terrain de l'économie. Les deux hommes fourbissent leurs arguments, et il faut, là-aussi, s'en réjouir car s'il est un défi à relever, entre tous, c'est bien celui du renouveau de l'économie bordelaise.

Joël Aubert

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