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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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09/03/2008

Municipales: l’exception bordelaise

Se pencher sur le cas bordelais au soir d'une élection qui avait valeur de test pour un président très affaibli et les options politiques qu'il défend, c'est souligner combien il n'est guère profitable de se réclamer de sa politique pour monter à l'assaut d'une mairie mais surtout pour la défendre des convoitises socialistes. En effet, s'il est un homme et une politique qu'Alain Juppé a pris grand soin d'ignorer pendant sa campagne c'est bien Nicolas Sarkozy. Rien qui puisse surprendre au demeurant tant les deux hommes ne s'aiment guère. Alain Juppé a consenti, après un revers qui l'a d'ailleurs paradoxalement relégitimé aux yeux des bordelais, à aller au charbon entouré d'une équipe qui a su occuper le terrain. Ajoutons à cela que même s'il reste beaucoup à entreprendre pour redonner à Bordeaux, notamment un nouvel élan économique, le bilan du maire a plaidé en sa faveur. Le défi qu'Alain Rousset devait relever était très élevé. Il l'a fait en portant le débat sur un terrain qu'il connaît bien, celui de l'économie mais cela n'a pas suffi à convaincre les électeurs dans un contexte très différent de celui des législatives.

Le grand enjeu national du second tour porte désormais un nom: mobilisation. Comme ce fût le cas pour la gauche aux législatives voici la droite, l'UMP, contrainte de battre le rappel de ses électeurs, dont bon nombre de déçus du sarkozysme, pour tenter de sauver quelques places fortes. On pense, en premier lieu, à Marseille où Jean-Claude Gaudin joue serré et, dans une moindre mesure à Périgueux où le très sarkozyste ministre de l'Education, Xavier Darcos, aborde le second tour dans l'incertitude. La montée au créneau de François Fillon est tout à fait révélatrice du climat d'un pouvoir qui cherche à limiter les dégâts pour ne pas trop avoir à bousculer un gouvernement soucieux de sauver les apparences.

Joël Aubert

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