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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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30/08/2007

Médias: la lame de fond

Venant d'un homme d'expérience, fin connaisseur de l'ensemble du monde de la communication, et dont la liberté d'esprit est reconnue, le propos a placé le débat qui s'est ouvert entre professionnels au niveau qui exigeait de chacun un effort de vérité. Pas si simple pour la presse régionale qui année après année, à de rares exceptions près, voit le nombre de ses lecteurs diminuer et cherche, quand elle le peut, son salut dans des rachats dont la logique éditoriale ne saute pas immédiatement aux yeux. Il fut ainsi question, mais du bout des lèvres, à Biarritz des rapprochements de Sud Ouest et de la Dépêche du Midi et de son prolongement, le rachat de Midi Libre et de ses satellites par Sud Ouest, le Monde de Pierre Jeantet et Eric Fittorino trouvant, là, du cash bienvenu pour se désendetter. On parla aussi des grandes manoeuvres, du rachat par le groupe de l'Est Républicain, des titres naguère Hersant, devenus Dassault et aujourd'hui revendus à un patron de presse régionale, Gérard Lignac qui a promis à la tribune de respecter l'indépendance de chaque titre de son nouvel empire, qui s'étend de la frontière allemande jusqu'à Grenoble en passant par Dijon et Lyon. De Hersant qui rachète à Lagardère les titres de Nice Matin et de ses satellites aussi, et de la Provence. Sans oublier la mise en route par Ouest France de maville.com, la première et très sérieuse offre éditoriale de locale sur le net. Le premier quotidien de France, une fois encore, montre la voie et, du support papier au support numérique, franchit le pas vers de nouveaux et inéluctables développement.

La multiplication des réseaux, encouragée par l'essor du Haut Débit, celle des terminaux et leur regroupement, la généralisation du numérique -quel contenu n'est pas aujourd'hui numérisable?- la multiplication des modes de distribution et la diversité grandissante des modes de financements : Francis Balle a raison de souligner que tous les médias traditionnels sont atteints qu'ils "le veuillent ou non". Un grand effort doit être entrepris par les éditeurs pour répondre aux attentes d'une société de " lecteurs-citoyens " qui ne veut plus être assistée parce qu'elle croit à "l'intelligence collective".

Joël Aubert

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