L'ÉDITO
par Joël AUBERTMajorité absolue ou pas? ce n’est pas si grave
Les Républicains, de leur coté, s'efforcent de minimiser l'impact de l'entrée de deux d'entre eux à des postes clés mais il va leur falloir remobiliser un électorat à priori bien dispersé, tandis que les électeurs du FN ne peuvent que s'interroger sur l'intérêt de la traduction politique à l'assemblée de l'échec de Marine Le Pen et s'interroger sur les divisions qui se confirment au sein du parti. Quant à la gauche, toujours divisée, il n'est pas impossible qu'elle sauve les meubles si elle parvient à passer le premier tour et à serrer les rangs au second en oubliant les parrains d'hier, Benoït Hamon et Jean-Luc Mélenchon.
Majorité absolue ou pas? Après tout, la ligne voulue par Emmanuel Macron appellera certainement des majorités de circonstance et la recherche de terrains d'entente pour faire avancer des réformes qui justifieront un temps de débats plutôt que le seul passage en force, façon ordonnances.
Le premier ministre s'est voulu rassurant sur ce terrain sentant bien que le pays recèle, en son sein, une capacité de réaction et sans doute même de débordements sociaux. La France est bien loin encore de la cogestion à l'allemande...