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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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29/11/2009

LGV Grand Sud Ouest: Mobilisation sur fond d’élections régionales

Les élus, fortement engagés fiancièrement dans la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse Paris-Bordeaux-Espagne et Bordeaux–Toulouse, l’Etat coordonnateur, Réseau Ferré de France et la SNCF seront sans doute tentés de ne voir dans ces manifestations qu’un baroud d’honneur contre un grand projet d’aménagement du territoire destiné à équiper le Sud Ouest d’un réseau de lignes nouvelles de quelques 400 kilomètres.

Mais, à trois mois et demi des élections régionales, la mobilisation anti LGV dont le financement n’est pas encore définitivement bouclé ne pouvait que donner des ailes au mouvement écologiste et aux associations de défense de la nature. En Gironde, notamment, elles ne décolèrent pas contre l’impact conjugué de la réalisation de l’autouroute A65 Langon-Pau et de la future LGV. Cependant, c’est surtout au Pays Basque que la fronde menée par les élus de plusieurs communes, à priori traversées par la ligne nouvelle, est la plus véhémente. Michèle Alliot-Marie, aujourd’hui Garde des Sceaux, avait demandé, alors qu’elle était encore ministre de l’intérieur, l’arrêt des études. Un geste hautement symbolique et toujours lourd de conséquences sur la société basque. Les hypothèses d’évolution de trafic  telles qu’elles figuraient dans le dossier de débat public, voilà trois ans, ont semblé tellement volontaristes au regard du trafic actuel qu’elles servent de levier à la contestation d’une ligne nouvelle. Pourquoi, en effet, ne pas utiliser l’actuelle au sud de Bayonne d’autant que le projet à venir ne pourra lui-même autoriser la très grande vitesse ? La question est d’autant plus sensible que l’enterrement de la ligne nécessitera la création de plusieurs tunnels. Elle l’est encore plus, compte tenu de l’attachement que les Basques expriment à l'égard de leurs paysages, véritable ciment de leur identité.  Le débat va se poursuivre et il sera d’autant plus vif que l’enjeu de cette LGV c’est aussi, à terme, la libération au nord de Bayonne des voies existantes pour y faire passer des trains de marchandises et ce fret censé libérer l’autoroute de la folie du tout camion;les élections régionales en seront l'occasion. Il reviendra aux élus de relever ce nouveau défi et de convaincre.

Joël Aubert

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