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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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29/01/2011

LGV: De Tours à Bordeaux d’abord…

Une LGV qui s'est parée de toutes les vertus depuis que le Grenelle de l'Environnement a privilégié le train comme mode de transport, la région Aquitaine n'étant pas la dernière à pousser à la roue avec son « plan rail ».
Il est donc utile de faire le point. D'écouter les uns et les autres et que l'on excuse cette tautologie, de commencer par le commencement. Et donc par Tours-Bordeaux, puisque de la capitale au chef-lieu de l'Indre-et-Loire le TGV roule sur ses propres rails... depuis 1989. Les 300 kilomètres de la ligne nouvelle qui restent à réaliser pour rejoindre la capitale Aquitaine sont dans les tuyaux, Réseau Ferré de France et Vinci qui financent le projet à hauteur de 50% ayant laissé à l'Etat et aux collectivités le soin d'apporter l'autre moitié. Un impératif, pour celles-ci, lourd de conséquences et un dossier d'autant plus délicat à boucler que l'engagement financier de nombre d'entre elles supposaitdes assurances quant à la poursuite des travaux vers Toulouse d'une part, Bayonne et l'Espagne d'autre part. Une fois la grande vitesse entrée en gare Saint-Jean, fin 2016, début 2017, le bouchon ferroviaire de Bordeaux venant alors tout juste de sauter. Car tel est toujours, malgré quelques retards, l'horizon retenu pour la mise en service de Tours-Bordeaux.(lire par ailleurs l'article de Solène Méric)
Un aussi vaste chantier nécessite un calendrier serré, les financeurs privés n'étant pas les moins intéressés au respect de celui-ci, soucieux d'engranger au plus vite les redevances de péage. Le contrat de concession attendra sans doute le lendemain des élections cantonales, une fois arrêtée la convention définitive de financement. En attendant les équipes de Vinci, depuis Poitiers, sont déjà opérationnelles pour des acquisitions foncières, tandis que RFF est sollicité par les élus, ceux de la Dordogne par exemple, soucieux que des aménagements puissent être réalisés pour mettre Périgueux et Bergerac à trois heures de Paris. La Grande vitesse, en quelque sorte, comme outil d'aménagement du territoire. A Toulouse, Martin Malvy président de la Région Midi-Pyrénées, à Mont-de-Marsan Henri Emmanuelli, président du Conseil général des Landes, à Bayonne Jean Grenet le maire, ne raisonnent pas autrement. Mais le Grand Projet Sud Ouest (GPSO)qui, depuis Bordeaux, se subdivise au niveau des landes girondines est toujours source de vigoureuses oppositions. Celles-ci ne sont pas forcément de même nature, entre ceux qui sont résolument hostiles à la création d'une ligne nouvelle, au Pays basque notamment, et ceux qui veulent obtenir des compensations importantes mais elles pèseront, et d'ailleurs pèsent déjà, dans le calendrier d'avancement du projet au sud de Bordeaux.
C'est ainsi qu'il serait surprenant que l'enquête publique pour Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne, ait lieu avant fin 2012 ou début 2013, à cause des présidentielles. On aura donc beaucoup d'occasions d'études complémentaires et de nouvelles hypothèses de trafic pour nourrir un débat qui est d'autant moins prêtde s'interrompre que celles retenues, en 2005-2006, au moment du débat public ont pris un coup de vieux.

Joël Aubert

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