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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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12/07/2015

Les porteurs d’eau et le droit d’asile

Le geste est à saluer, en particulier en ces temps de très grande chaleur, car il témoigne d'une volonté de solidarité -d'ailleurs saluée par Alexandra Siarri l'ajointe d'Alain Juppé en charge de la cohésion sociale et territoriale- mais il souligne, aussi, l'impuissance relative d'une collectivité qui agit, ponctuellement, sans avoir d'autre pouvoir que de prendre à témoin la société et l'Etat de situations qui sont humainement inacceptables.

Cette mobilisation, à laquelle les associations sont partie prenante, débouchera peut être sur une solution d'hébergement plus digne grâce à l'implication de qu'il est convenu d'appeler « un grand élu ». Mais, sur le fond, elle rappelle que la question du droit d'asile, à l'heure où les migrants fuient des pays en ruine ou totalitaires, comme l'Erythrée par exemple, ne peut plus être traitée selon les modalités qui prévalent encore.

Une nouvelle loi est d'ailleurs en débat actuellement entre le Sénat et l'Assemblée nationale pour améliorer, à tout le moins, le délai d'instruction de demandes d'asile. Celui-ci qui, aujourd'hui encore, peut aller jusqu' à deux ans doit être ramené à neuf mois au plus et une procédure accélérée, de deux mois, devrait voir le jour. Ces changements qui ne sont donc pas encore entrés en application ne dispenseront pas le pays de prendre en compte la situation des milliers de déboutés du droit d'asile, ces réfugiés qui ne seront pas reconnus en tant que tels mais dont le destin, déjà improbable, le deviendra d'autant plus. Entre risque d'expulsion et fuite dans la clandestinité.

 

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