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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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30/08/2009

Le PS peut-il vraiment s’imposer le non cumul des mandats?

On peut toujours, par exemple, être maire d’une grande ville et député, conseiller général et conseiller régional, parlementaire et président d’une collectivité territoriale, région ou département… Autant de situations qui sont de plus en plus considérées par les citoyens comme une source de congestion de notre démocratie.
Il faut souvent beaucoup de temps et, de toute façon, de talent pour que les plus jeunes finissent par s’imposer, d’autant que les rapports de force au sein d’un même parti se terminent, souvent, par des arbitrages favorables aux tenants de l’appareil. Certes, le PS n’est pas le seul à pratiquer cette manière de discrimination mais elle n’en est pas moins courante en son sein.
L’occasion d’un nouveau pas en avant vadonc peut être se présenter, encore qu’il faille rester prudent sur les intentions militantes. On trouvera sans peine des parlementaires qui soutiendront l’idée selon laquelle la cohabitation d’un mandat local de proximité avec un mandat national reste la meilleure façon d’exprimer les aspirations populaires dans les enceintes où l’on fait la loi, Assemblée Nationale ou Sénat. Cette conception a correspondu à une époque de notre vie politique, antérieure à la montée en puissance de la décentralisation. Depuis vingt ans les choses ont changé et la responsabilité des élus locaux n’a cessé de croître, de sorte qu’elle requiert une présence effective, quasi quotidienne, d’un maire dans sa ville, et, en tout cas, une assistante réelle d’un député à l’Assemblée. D’ailleurs le renforcement, encore relatif du rôle du Parlement, ne prendratout son sens que lorsque le même député ou son collègue sénateur ne se contenteront plus d’être à Paris, au plus, deux jours et demi lors des sessions.
Le fin absolue du cumul pour les parlementaires, défendue par Martine Aubry mais qui ne s'appliquerait pas au sein du PS pour les élections régionales, se heurte déjà au refus de certains élus en vue, comme le sénateur maire de Dijon, François Rebsamen. Le chemin risque donc d'être semé d'embûches mais il faudra pourtant bien arriver à franchir une nouvelle étape si l'on veut régénérer la démocratie et donner envie à certains de s’engager au service de leurs concitoyens.

Joël Aubert

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