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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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30/01/2017

Le PS demain? Des temps incertains après le large succès de Hamon

Mais, après tout, le jeu reste ouvert et il n'est pas certain que ceux des observateurs qui imaginent, déjà, le PS façon Hamon réduit à la portion congrue d'avant le congrès d'Epinay, voilà 45 ans voient juste. Le nouveau dépositaire a su adroitement proposer un cocktail où l'utopie semble pouvoir rencontrer un besoin d'alternative dans une société que le chômage de masse, spécialement parmi les jeunes, a fini par éloigner, de plus en plus, de l'idée même du travail et de sa place, comme moyen de s'accomplir. Et puis, n'oublions pas que des engagements façon revenu universel peuvent toujours être perdus en route ... N'est-ce pas François Mitterrand, dans sa lente conquête de la gauche, qui avait théorisé sa vision de « la rupture avec le capitalisme. »

En tout cas, voici que ce 29 janvier 2017 la gauche aborde la présidentielle dans la plus grande incertitude. Même si l'embellie que lui offre son succès peut lui faire espérer un score meilleur que ceux dont faisaient écho les premiers sondages, Benoît Hamon réussira-t-il à figurer, à l'issue du premier tour, devant son adversaire de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon?

Ce n'est pas tout, loin s'en faut. Nous serons fixés sans doute au plus vite sur la suite que vont donner à leur initiative les élus réformateurs à la tête desquels figure le député de la Gironde, Gilles Savary. Vont-ils franchir le rubicon et soutenir officiellement Emmanuel Macron ? Ils ne semblent pas prêts à pardonner aux frondeurs la désertion et leur bras d'honneur... L'incertitude est d'autant plus grande que, dans la foulée des présidentielles, le sort de beaucoup sera en jeu dans les circonscriptions.

Le paysage politique, à moins de trois mois du grand rendez vous, n'a pas été aussi improbable depuis bien longtemps. Le meeting unitaire de François Fillon et ses séquences émotion, après une semaine de tourmente, ne lui garantit pas, malgré son annonce qu'il relèverait ...les petites retraites, la fidélité de beaucoup d'électeurs de droite et du centre, très remontés ces derniers jours quand on les interrogeait; l'attentisme de François Bayrou, sans doute plus résolu à « y aller » dans ce contexte, ajoute à l'incertitude. Il ne serait donc pas surprenant que l'extrême droite fasse profit d'une conjoncture vraiment très particulière.

 

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