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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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16/05/2007

Le Président va…gouverner

Une certitude : il PRESIDERA. Et pas sur le mode réservé, prêt à renoncer à ses engagements. Il vaut mieux le savoir et, depuis cette passation de pouvoirs, les mots qu'il a employés, les gestes qu'il a faits, signent une volonté de gouverner, sans craindre d'interpréter la Constitution de la V° République. Tout confirme déjà ce changement dans la pratique du pouvoir. L'organisation qui se dessine, d'une part, autour de lui avec ce Conseil National de Sécurité, façon USA, et, d'autre part, les orientations politiques qu'il impose à sa majorité, depuis à peine une semaine, témoignent que le nouveau président veut se donner tous les moyens d'agir.

Il est vrai que son succès, le 6 mai, était assez large pour qu'il ne se sente prisonnier d'aucun des siens. En choisissant de leur dire, dès sa démission de patron de l'UMP, qu'il voulait l'ouverture politique au bénéfice du rassemblement, il n'a pas hésité de les prendre à rebrousse poil. Rencontrer ostensiblement des personnalités de gauche, tels que Hubert Védrine, Anne Lauvergeon ou Bernard Kouchner ne pouvait que susciter de l'irritation chez les barons du parti du président. L'intention politique est évidente: s'attirer les bonnes grâces au-delà de son propre camp, ce que Chirac n'avait pas entrepris dans le contexte très favorable de 2002. Nicolas Sarkozy envoie, du même coup, un message au pays pour lui faire comprendre qu'il est maître du jeu. Et peut se permettre d'enfoncer un coin au sein du parti socialiste qui, incapable de surmonter ses haines, aborde les législatives sur l'air de la division.

Le nouveau président compte, non seulement, obtenir une majorité substantielle à l'Assemblée mais aussi créer un rapport de forces tel que ses mesures de rupture, type service minimum ou suppression des droits de succession, ne puissent être contredites. Il sera toujours temps par la suite d'apporter des changements au gouvernement Sarkozy 1. Et comme on a compris que les ministres avaient intérêt à faire ce que le président leur demandait...il peut y avoir des évolutions plus rapides que prévu, une fois passée l'élection des députés. en attendant on est curieux de voir comment le tandem Sarkozy-Fillon va fonctionner. Car le second semble beaucoup moins libéral que le premier.

JoelAubert

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