Le nucléaire à l’encan?…

L'extrême émotion aidant, la France, entre médias et écologistes, pose avec vigueur la question qui désormais dérange, avec une force inconnue jusque là: faut-il arrêter le nucléaire? Ou, à tout le moins, renoncer à allonger la durée de vie des centrales, comme cela est le cas aux Etat-Unis et chez nous maintenant. Des centrales conçues, au départ dans les années 60-70 pour durer une trentaine d'années, et construites en grand nombre dans la décennie qui a suivi. Non seulement, il n'est plus invraisemblable que l'on prolonge leur production mais,aujourd'hui,leur rénovation a commencé, de sorte qu'elles puissent fonctionner jusqu'à soixante ans.

Est-ce bien raisonnable?

Oui, répondent en coeur les experts et tenants de l'Autorité de sùreté nucléaire, dans une France qui se veut à la pointe de la sécurité mais dont chacun, ici, se souvientde la catastropheque l'on a frôlée, lorsque la Gironde est sortie de son lit, à Braud-et-Saint-Louis lors de la grande tempête de 1999.

Non rétorquent avec vigueur les écologistes de Noël Mamère à Nicolas Hulot, lequel va jusqu'à exiger un référendum national. Voici donc qu'une question, au coeur de notre modèle de développement, est reposée à proximité des présidentielles. Soyons ceratins qu'elle va monter en puissance. Les pouvoirs publics et la société ne pourront pas l'éluder. En attendant, croisons les doigts pour que le Japon, meurtri, échappe au pire du pire.

Joël Aubert