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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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23/05/2010

Le message des jeunes agriculteurs depuis les Champs Elysées

Une manière de SOS coloré, une invitation à vivre ensemble, à défendre l'identité des terroirs et à préférer l'origine à la copie.Disons-le à, payer le prix d'une barquette de ciflorette à son juste prix plutôt que ces grosses fraises anonymes importées d'Andalousie.

L'agriculture française n'a cessé d'être raillée, montrée du doigt et elle est encore caricaturée. Productiviste ici, protégée là, victime du " syndrome des céréaliers, ces méchants profiteurs des crédits européens."

Or, la réalité s'éloigne chaque jour davantage de cette rhétorique dont les effets auraient pu décourager les jeunes qui s'installent et ne sont pas tous fils de paysans reprenant l'exploitation familiale. En nommant "Nature Capitale" ce grand rendez vous parisien, les Jeunes agriculteurs veulent faire comprendre à la société urbaine, aux citadins, qu'ils s'engagent sur la voiecompliquée d'une agriculture nouvelle, respectueuse de l'environnement, à la pointe de l'innovation et que celaa un prix. Que nous devons, autant que faire se peut, en accepter le juste prix. Un rappel solennel, au moment où le revenu d'exploitation plonge où le lait est vendu à perte et lebordeaux générique aussi...
Face à cette crise l'Europe est de moinsen moins le bras protecteur ; elle est soumise aux règles du commercemondial et les importations déferlent sur le vieux continent. Le tempsde la trop fameuse préférence communautaire disparaît...il se trouveranombre d'économistes pour la juger inévitable et se réjouir de lamondialisation en agriculture. L'ennui, justement, vient de ce que l'onapprend de ces déversements massifs de désherbants sur les terresagricoles argentines ou nord-américaines, des cultures OGM à grandeéchelle, de soja et maïs par exemple. Ne cherchons pas trop ce qu'ellesdeviennent au risque de les trouver dans nos aliments...
Face à cebouleversement mondial, les jeunes agriculteurs s'adressent à nous, depuis laplus belle avenue du monde et nous lancent un appel à la solidarité. Ilsdéfendent, à juste titre, la notion de contrat, s'engagent à produiresainement mais demandent à être soutenus. A commencer par la grandedistribution qui a tant à faire pour promouvoir leurs produits, enreconsidérant ses achats et ses marges. Ils nous invitent à choisir une manière de fraternité et comptent autant sur nous que sur la sollicitude, nouvelle, de Nicolas Sarkozy.

Joël Aubert

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