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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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11/10/2008

Le krach nous coûtera très cher, préparons-nous à y faire face

Pourtant le moment viendra, dans un an, deux ans et plus, pour chaque contribuable, de payer la facture d'une crise dont l'Etat, les Etats essaient d'arrêter le cours qui, ces jours derniers, semblait inexorable. Cette échéance pèsera sur la marche d'une économie qui était dèjà au bord de la récession, avant que que ne s'emballe la crise financière. En effet, les dirigeants de la planète, à l'exception aujourd'hui de la Chine qui ne l'oublions pas assure les fins de mois du Trésor américain, n'ont d'autre ressource que de reprendre ne fût-ce que de façon provisoire -c'est le sens du désaccord franco-allemand qui a semblé s'estomper au pied du mémorial de De Gaulle à Colombey- le contrôle du système bancaire. Les Anglais s'y sont mis à grande vitesse et on ne craint plus désormais de prononcer le mot de nationalisation dans l'Hexagone! Plus sérieusement les Etats, le nôtre en particulier pour se rassurer et tenter de rassurer le citoyen se découvrent des capacités de financement impressionnantes, alors qu'il n'ont pas le premier sou... Et que, s'agissant de la France, sa dette, c'est à dire la nôtre, est déjà abyssale! Cet argent de sauvetage, il faudra bien l'emprunter, le trouver, ou plus sûrement encore, le créer avec les conséquences que dénonçaient il y a a quelques jours l'économiste américain Lyndon LaRouche: le risque d'une hyper inflation.

L'Europe, jusqu'ici moins touchée que l'Amérique qui a été incapable de protéger les siens, réussira peut être à prendre le leadership d'une reconstruction du système, à mettre fin par exemple à ces folies absolues d'établissements bancaires jouant des sommes monstrueuses qu'elles étaient bien incapables de couvrir. Il reste que nous devrons payer le prix de cette reconstruction en impôts supplémentaires, en renchérissement des prix, en perte de pouvoir d'achat et en chômage. La promesse d'un chômage à 5% à l'horizon 2012 n'a plus de sens. Il faut donc, d'ores et déjà, repenser la politique, c'est à dire choisir une voie acceptable qui remette au coeur de nos démocraties les valeurs du vivre ensemble. Produire et consommer autrement, circuler autrement, commercer autrement, entre nous et avec le reste du monde, s'informer et se cultiver autrement que par cette excitation vidéo, vide de sens, où les enfants du monde jouent à se tuer et ressusciter dans le même mouvement... Aurons-nous des dirigeants, de droite, du centre, ou de gauche (?) à la hauteur de pareils enjeux? Et saurons-nous, nous-mêmes, nous atteler à la tâche?

Joêl Aubert

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