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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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06/12/2015

Le FN est partout et le PS aurait besoin de plusieurs Le Drian et Rousset

Faudrait-il s’en convaincre qu’il ne suffirait pas de constater que ses candidats virent en tête dans six régions avec des scores saisissants : Marine Le Pen certes en Nord-Pas-de-Calais-Picardie, mais songeons à celui de sa nièce Marion Maréchal Le Pen qui laisse très loin derrière elle Christian Estrosi le maire de Nice, une figure des « Républicains » ou Louis Aliot, en Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon ou, encore, Florian Philippot dans la grande région de l’Est.

C’est en se penchant, attentivement, sur les résultats dans une Grande région comme cette Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes que l’on mesure, aussi, l’implantation du FN. Même s’il n’a aucune chance de l’emporter, ici et là, il réalise des scores dont l’inoxydable Jacques Colombier, figure du FN au Conseil Régional d’Aquitaine, n’aurait jamais rêvé, en 2010 lors des dernières élections régionales. Et, cette fois, par le biais de triangulaires au second tour, le Front National va donc poursuivre cet enracinement, à côté de ces spectaculaires victoires annoncées, au cœur même d’une collectivité territoriale dont le mode d’élection avait été revu sous Lionel Jospin… pour empêcher des alliances à droite avec… le FN. Autre temps... Le parti cher à Nicolas Sarkozy ne sera pas le grand vainqueur qu’il espérait, pour son propre compte, de ces régionales, mais, plus grave encore, il est désormais face à un défi redoutable : celui de conserver ses électeurs, spécialement dans la perspective de l’élection présidentielle.

Le Drian — Rousset : des têtes qui sauvent le PSLe parti socialiste, lui, ne se sauve du pire désaveu que lorsqu’il dispose, à la tête de ses listes, des candidats qui pèsent dans leur propre région. Et que l’on soutient, parce qu’ils ont non seulement un bilan respectable, mais, aussi, parce que leur propre figure a entraîné l’électeur socialiste à prendre le chemin des urnes. C’est le cas de Yves Le Drian qui, sans faire campagne, fait un très bon score en Bretagne et c’est, aussi, celui d’Alain Rousset qui, dans notre grande région, vire en tête en touchant les dividendes de son assise en Aquitaine, au-delà de sa seule famille politique, mais ne s’en sort pas mal dans les deux autres régions où la droite avait fait sa percée aux départementales. Et, ceci, à commencer par la Haute-Vienne où il est en tête devant Virginie Calmels dont les résultats, dans l’ensemble de la Grande Région, la situent au meilleur niveau de la droite. La gauche rassemblée, malgré des résultats plutôt modestes pour EELV et le Front de Gauche, a donc de bonnes chances de gagner la Grande Région, même si l’entre-deux tours, promet d’être vif de ton.

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