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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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27/04/2009

Le chômage grimpe toujours: libérez les TPE et PME!

Que faire ? Comment réagir pour tenter de stopper l’hémorragie ?
Un plan de relance s’il est susceptible, ici ou là, d’accélérer quelques travaux d’infrastructures, de mettre dans le circuit un peu d’argent public, ne peut répondre au défi fondamental des petites et moyennes entreprises. A savoir : comment tenir, comment résister, en maintenant l’emploi et les compétences pour être prêt à redémarrer le moment venu ? L’Etat à travers le soutien à des fonds type Oséo apporte sa garantie aux établissements bancaires, sollicités pour couvrir le risque pris dans une conjoncture aussi déprimante. C’est une option qui permet d’éviter que les faillites soient encore plus nombreuses.
Mais la question de fond reste évidemment celle des charges. Le fardeau est déjà lourd en période normale pour des très petites entreprises, TPE, ou PME ; il devient le plus souvent insupportable en ces temps de crise où les marchés s’évanouissent et les trésoreries s’effondrent. Le dispositif « zéro charges » pour l’embauche d’un salarié payé au SMIC en 2009, récemment mis en place, est mis en avant au plus haut niveau de l’Etat mais les aides sont ponctuelles et assorties de conditions qui en atténuent la portée. Il serait judicieux de faire preuve de beaucoup plus d’audace, d’aller jusqu’à l’exonération totale de charges, en particulier pour les entreprises de moins de dix salariés. Et ceci pour une durée d’au moins deux, voire trois ans, avec certes une possible dégressivité ; un dispositif dont le but serait très incitatif et permettrait aux entreprises d’embaucher là où elles s’y refusent malgré l’existence d’un certain niveau d’activité.
Il n’est plus temps de lésiner sur les moyens si l’on veut éviter le million de chômeurs supplémentaires dans l'année qui vient. Un défi social, humain et financier énorme qu’il faudra collectivement relever avec un budget d’indemnisation en voie d’explosion qui pèsera aussi sur les entreprises.
Et, de grâce, évitons de nous comparer, comme pour nous en satisfaire, sur le mode du « c’est pire ailleurs », en Espagne ou en Grande-Bretagne…
Concentrons-nous plutôt sur les efforts à entreprendre et que l’Etat prompt à trouver des milliards, quand il le veut, renonce à en prélever sur ces petites « boîtes » qui pour créer de l’emploi ont besoin d’oxygène et de confiance.

Joël Aubert

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