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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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04/05/2014

Le 25 mai, les Européennes: Et si les Français votaient…

D'abord, parce que la page municipale et le séisme qu'elle a engendré ont précipité le calendrier politique de François Hollande et abouti à la rapide intronisation de Manuel Valls. Le PS essaie de reprendre la main et sait que son désastre électoral de mars l'expose à une réplique, d'autant plus vive que beaucoup de nos concitoyens seront tentés de ne voir dans le plan Valls que la traduction d'une obligation européenne. Comme si les déficits accumulés depuis des décennies étaient exclusivement à mettre au compte de l'Europe et de la contrainte budgétaire, inhérente au traité de Lisbonne. Voici en tout cas le nouveau premier ministre montant au créneau pour tenter de sauver les meubles face à une UMP qui doit absolument éviter d'être doublée sur le poteau d'arrivée par un Front National qui éructe contre l'Europe.

Une seconde raison tient à la grande diversité des listes électorales en présence. A coté des partis habitués à pareil rendez vous apparaissent de nouvelles formations, Nouvelle Donne par exemple, de nouveaux visages, qui saisissent l'occasion d'une élection à la proportionnelle, pas comme les autres, pour défendre d'autres idées que celles des partis de pouvoir. Ceux-ci abordent, souvent encore, cette élection du 25 mai, spécialement l'UMP façon Copé, en continuant à tirer à vue sur l'adversaire plutôt qu'en cherchant à intéresser le citoyen à ce qu'est le Parlement européen. Et à ses prérogatives qui, d'ailleurs, vont croître avec la désignation du président de la Commission. Il faut dire que depuis qu'elles ont vu le jour les élections européennes ont trop souvent été le refuge des recalés des responsabilités nationales. Anciens ministres sèchement renvoyés, élus aux ambitions municipales encombrantes, figures tutélaires d'un parti que la meilleure façon de les calmer consistait à leur proposer de siéger à Strasbourg ou Bruxelles. Ce temps n'est d'ailleurs pas tout à fait révolu...Il arrive ces temps-ci que tel électeur de droite vous confie que pour rien au monde il ne voterait pour sa famille politique à cause de la tête de liste qui en porte les couleurs...Et que du coup il votera... » écolo »

Ces élections offrent, en effet, une occasion au citoyen, à l'électeur, de choisir une liste de candidats qui incarnent des idées, des valeurs, représentatives d'une manière de vivre ensemble qui transcende les clivages traditionnels entretenus d'une élection à l'autre. Une alternative possible dont les enseignements seront intéressants à observer.

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