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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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03/07/2008

La leçon de résistance d’Ingrid Betancourt

A l'instant de se réjouir de la libération d'une femme qui entre au Panthéon de la résistance humaine contre la barbarie, pensons à son extraordinaire force de caractère, à ce combat personnel ponctué des pires humiliations, de tentatives d'évasion réprimées, d'espoir aussi, entretenu par une chaîne de solidarité exceptionnelle, où les citoyens anonymes cohabitaient avec les élus et les artistes.

Cette résistance, soutenue de l'extérieur est toujours la clé qui ouvre la porte des géôles. Elle est le signe d'une humanité supérieure à la moyenne, d'une volonté de vie qui dépasse l'entendement quand on apprend ensuite les souffrances endurées; elle est aussi la promesse d'une parole qui, le moment venu, viendra crier l'injustice et dénoncer l'erreur. Ingrid Betancourt, combattait pour la justice dans une Colombie corrompue et violente; elle a été victime d'une guérilla à laquelle elle voulait, courageusement et dangeureusement, opposer la démocratie comme moyen de réparer les injustices. Son alternative, sans doute quelque peu angélique, était inacceptable pour les FARC, dernier carré de révolutionnaires nourris par l'argent de la drogue. Elle a payé un terrible tribut à ce combat inégal mais elle est debout et comme tous ceux qui sont revenus de l'enfer, des camps ou des cachots de Beyrouth, cher Jean-Paul Kauffmann ou de Bagdad , chère Florence Aubenas, elle va incarner la victoire de la vie sur l'obscurantisme et l'aveuglement.

Et c'est pour cela que nous devons nous réjouir avec ses enfants et sa famille de sa libération qui remplira de joie tous les résistants qui attendent leur heure.

Joël Aubert

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