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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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25/08/2012

C’est bien joli la « gauche durable…. »

L’étrangeté vient, cette année, de ce décalage que l’on ressent, plus que d’habitude, entre la gravité de la situation économique du pays et le comportement de notre classe politique. Et singulièrement de la gauche au pouvoir. Le propos du premier ministre à La Rochelle, appelant à une gauche « durable » est révélateur de cette sorte de lenteur calculée qui semble caractériser les premiers mois du tandem de l’exécutif. François Hollande occupe le terrain « européen » et se satisfait d’avoir remis la question de la croissance au cœur du débat franco-allemand, tout en s’apprêtant à faire entériner un traité qu’il voulait renégocier. Des promesses à la réalité il y avait bien entendu plus que des mots : le risque d’une implosion de l’Union Européenne exagérément tétanisée par l’effondrement de la Grèce.

Du coup, les limites de l’action semblent déjà écrites. Il ne suffit pas de décréter le nécessaire retour à la croissance pour redynamiser l’économie; encore faudrait-il commencer par redonner financements et confiance aux entreprises,  mesurer le scepticisme des citoyens et rebattre les cartes, en osant mettre en œuvre de vraies réformes.

Le fameux acte III de la décentralisation par exemple qui ne saurait attendre mais qui va supposer de la détermination pour concilier les recherches indispensables d’économies et le besoin d’efficacité de l’action publique. Sans oublier de tenir les engagements pris sur la fin du cumul des mandats pour régénérer notre démocratie représentative, un objectif à atteindre sans coup férir. Qui ne sent déjà, à ce sujet, les divergences entre les notables installés toujours prêt à justifier de la nécessité de cumuler au moins deux mandats et les tenants du renouvellement des cadres….La gauche a d’autant plus l’obligation d’agir au plus vite qu’elle veut remettre à plat la réforme territoriale votée par la droite d’ici le printemps prochain.

Face à un impératif budgétaire dont on ne voit comment elle va pouvoir le tenir dans un contexte de croissance zéro, la gauche doit se garder de temporiser en misant trop sur un rapport des forces qui ne lui a jamais été aussi favorable sous la V° République. Le pays l’attend au tournant de réformes de structures indispensables, il n’a pas oublié certain slogan de campagne : « le changement c’est maintenant. »

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