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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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25/01/2015

La gauche défaite aux départementales? Pas si facile pour la droite

Nous y sommes mais avec une inconnue qui peut être à la source de tous les dangers, à commencer par les risques d'une abstention forte si l'électeur habitué à repérer son conseiller général dans un périmètre intangible ne fait pas l'effort de découvrir le nouveau qui lui est proposé. Et si les candidats et leurs familles politiques ne lui présentent ni ne lui expliquent les raisons du nouveau découpage. Ce premier chantier est inséparable du rappel des compétences de ce qu'on nomme désormais le conseil départemental : à quoi sert cette collectivité territoriale née avec la Révolution qui a failli disparaître, au printemps dernier, et a retrouvé droit de cité à l'automne ?

Poser la question en ces termes avant même que ne soit connue la nouvelle répartition des compétences issue de la réforme territoriale toujours en débat entre les grandes régions, les communautés de communes et les départements, relève de la perplexité... Mais, ayant obtenu du premier ministre l'assurance qu'ils continueraient bien à exister, les tenants des départements préparent l'élection prochaine, à gauche comme à droite, en s'appuyant sur leurs compétences principales actuelles et le bilan qui en découle. Et cette situation est susceptible de contredire les pronostics vite faits, et loin du terrain, qui annoncent la déroute de la gauche. Pas facile en effet pour la droite de monter au créneau en transformant cette élection départementale en test contre le gouvernement. Et ceci d'autant moins quand dans les assemblées on ne s'est pas opposé à la construction de nouveaux collèges, à la difficile et coûteuse gestion du RSA voulue par l'Etat, à l'entretien des routes que le même Etat a délaissées, à la prestation autonomie qui maintient à domicile des personnes âgées et créée des emplois de service.... Ces politiques de solidarité que les régions n'ont pas vocation à récupérer et que les communautés de communes ne sont pas empressées de prendre en charge. Voilà qui, à priori, rend plus ouvertes qu'on ne le dit ces départementales new look. Leur politisation excessive n'est pas une garantie de succès pour la droite surtout qu'il n'échappe à personne que la gauche, en campagne, prenait jusqu'ici le plus grand soin de se démarquer de la politique du tandem Hollande-Valls. Elle va devoir moduler son discours au lendemain des attentats de Paris mais, en l'occurrence, ce ne sera pas forcément un handicap.

 

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