icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
22/11/2009

L’Europe se donne un président inconnu: Vive M.Van Rompuy!

Avoir accusé les Français et les Hollandais d'avoir trahi l'Europe par leus nons intempestifs à la Constitution, avoir fait revoter (merci la crise...) les Irlandais: tout cela pour se mettre d'accord finalement sur le nom de M. Van Rompuy. Ce premier minsitre belge, en quelque sorte le plus petit  dénominateur commun d'un pays en sursis, lequel n'avait d'ailleurs sans doute pas besoin de cet embarras supplémentaire. Cette Belgique, bien loin aujourd'hui de l'idéal d'une des grandes figures de l'Europe, Paul-Henri Spaak.

Ce choix réjouira ceux qui n'ont jamais accepté le principe d'une certaine supranationalité dont l'Europe s'éloigne de plus en plus pour cause d'élargissement mal conduit. Il confirmera la plupart des citoyens, encore attachés à l'ambition des pères fondateurs, dans la certitude que l'Union se cantonne à ne plus être qu'un espace de libre échanges, d'ailleurs de plus en plus poreux pour cause de mondialisation. La Commission Européenne de M. Barroso peut être satisfaite: son libre arbitre, à peine titillé par le Parlement Européen, restera total et son pouvoir continuera à être vécu par les peuples comme technocratique et coupé des réalités.

Comment oublier, aujourd'hui, ces discours de campagne sur cette Europe qui allait enfin ne parler que d'une seule voix dans les affaires du monde? Ce n'est pas faire injure à M. Van Rompuy de penser que sa voix, même poliment accueillie par MM. Obama ou Hu Jintao, ne pèsera pas très lourd sur la scène internationale. Ce n'est pas seulement dommage; c'est la confirmation que derrière les envolées lyriques, l'Union ne sera plus, avant longtemps,une manière de rêve démocratique, capable de donner l'exemple et de refonder les valeurs dans ce monde multipolaire et marchand. Elle sera, simplement, un directoire sous influence de ces 27 associés et d'un couple franco-allemand qui, de temps à autre, cherchera à s'entendre au mieux avec le voisin britannique.

Joël Aubert

Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire ! Éditos précédents