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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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05/05/2013

L’Europe a quand même son « joli mois » de mai.

Que dire et que faire, justement, pour tenir le cap en ces heures où notre pays, désenchanté par l'action du politique, est tenté de céder aux sirènes du populisme qu'il émane de l'extrême gauche façon Mélenchon ou de l'extrême droite version Marine Le Pen ? Accuser la « bureaucratie » Bruxelloise qui s'imposerait aux Etats et contrôlerait le cadre économique et juridique de leur action ? Ce serait oublier, et c'est pratiquement toujours le cas, que ces mêmes Etats sont les vrais décideurs à travers le Conseil des ministres et que le Parlement européen qui peut certes s'opposer à des orientations et décisions avec lesquelles il est en désaccord a rarement, sinon jamais, le dernier mot.

Au fait sait-on qu'actuellement celui-ci refuse obstinément la copie des Etats sur le projet de budget pour les sept ans à venir de 2014 à 2020. Un vrai bras de fer a commencé qui peut durer des mois. Le président aquitain de la commission des budgets, l'eurodéputé Alain Lamassoure, très remonté, pointe du doigt les factures impayées par ces mêmes Etats en 2012 et 2013 et la Commission s'est attelée à proposer un budget rectificatif en baisse... Le conflit peut très bien s'éterniser jusque l'an prochain et le rendez vous...des élections européennes. Car, nous ne voterons pas seulement pour les élections municipales en 2014 ; pour les européennes aussi. Et, là, ne doutons pas que la désillusion des citoyens en période de crise peut entraîner des réactions très négatives. Entre abstention massive ou/et vote en faveur des extrêmes qui, tout en vilipendant, l'Europe voudront montrer leurs muscles.
Voici quelques bonnes raisons, non seulement de ne pas baisser les bras mais, plus encore, de débattre, de rechercher le débat. De rappeler les nombreux acquis d'une Union qui hélas n'a pas su traduire sur le plan politique, celui des Institutions, ce qu'elle a mis en place sur le plan économique et financier. Et ainsi lui faire contrepoids.
Parmi les rappels, et à titre d'exemple, le Fonds Européen de Développement régional a décidé d'attribuer une enveloppe de 392 millions d'euros à l'Aquitaine, pour la période 2008-2013, le Fonds Social Européen - le FSE - 188 millions, le Fonds de Développement rural 177 millions d'euros...Des contributions d'autant plus précieuses que, sans l'intervention de l'Europe, les Etats, trop souvent, auraient été absents au rendez vous de la solidarité... Encore n'y a-t-il pas que le volet sonnant et trébuchant qui plaide en faveur de l'Union; il existe à travers les échanges culturels, un programme comme Erasmus qui a permis le développement d'un réseau de haut niveau en faveur de l'enseignement supérieur, la matrice d'une culture européenne qui doit être sans cesse encouragée. Il suffirait d'interroger un étudiant français ou britannique sur l'opportunité d'aller plus loin dans cette voie pour clouer le bec aux eurosceptiques. Et à ce cher Mr Cameron...

Prenons donc la parole, défendons l'Europe comme nous défendons notre propre patrimoine culturel sans céder à la béatitude mais sans jeter aux orties cette « maison commune » dont le destin est inséparable de celui de nos enfants.

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