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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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26/04/2020

L’après 11 mai: La classe politique attendue au tournant

Pointer les propos du président du Sénat c'est, n'en doutons pas< anticiper des lendemains de l'après 11 mai difficiles et très tendus. La présentation, ce mardi 28 avril à l'Assemblée nationale, par le premier ministre du dispositif de sortie du confinement donnera le ton et ce n'est pas la réserve du Conseil scientifique, renvoyant au politique la responsabilité de la réouverture de l'école, histoire d'acter son désaccord, qui calmera le jeu.

Dans ses interventions successives, l'hôte de l'Elysée a semblé vouloir esquisser une nouvelle donne sinon prendre conscience des conséquences très rudes que la crise entraîne et de l'aggravation des fractures sociales qu'elle souligne. Notons, d'ailleurs, que dans la justification de la réouverture sous conditions de l'école figurait, au premier plan, la crainte de voir les discriminations territoriales et de quartiers souligner, au point d'êtres propices à de futures tensions et dérapages. Les enjeux, on l'a compris, n'étaient pas que sociaux et culturels; ils étaient au moins autant économiques.. Et, sur ce terrain, le pouvoir a voulu montrer sa détermination en ajoutant les milliards aux milliards pour sauver ce qui peut l'être, avec comme dernier exemple en date, le soutien à Air France- KLM. Pour autant il restera, par définition, tributaire du soutien objectif des majors de l'économie. Et, lorsqu'on entend les propos, pour le moins malhabiles, du patron du Medef appelant les Français à travailler davantage, comme s'ils avaient besoin d'être houspillés en ce moment, et puis en rajouter une couche en sommant le gouvernement d'avoir à renoncer à son programme environnemental, l'union nationale risque de prendre des allures de combats sans modération.

 

S'il est pourtant un terrain où l'intelligence collective appellerait, à défaut d'union béate, un vrai consensus, c'est certainement la remise à plat de notre modèle économique, le choix de mettre le paquet sur la transition écologique avec ce que cela implique en matière d'énergies, de transports, de soutien à l'investissement dans des secteurs stratégiques délaissés comme celui de la santé, d'aides à une agriculture en pleine mutation... On aurait garde d'oublier la nécessité de renforcer la décentralisation qui a souvent fait preuve, en ces temps de crise, de son efficacité et qui n'attend pas, comme la Région Nouvelle-Aquitaine le démontre, ces jours-ci, en lançant un Appel à Manifestation d'Intérêt (AMI)  " pour soutenir les efforts de recherche et accélérer les innovations à même de lutter contre le Covid-19 et de préparer l'après-crise. "

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