icone plume

L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
25/11/2012

Juppé: Bordeaux doit passer avant l’UMP

Revenu en grâce, au moins en partie, auprès des Français qui lui savaient gré d'avoir « purgé sa peine », fier de son magistère bordelais, reconnu y compris dans le cercle des influences, Juppé aurait pu, au printemps 2010, tenter sa chance dans la course à l'Elysée. Encore aurait-il fallu qu'il affrontât son hôte du moment. Certains, notamment dans le carré des jeunes ministres de l'UMP qui portent encore en eux quelques gènes du gaullisme, étaient prêts à le soutenir. Il s'y refusât, au nom de la survie d'un parti qu'il avait crée, l'UMP .

Ce rappel n'est pas innocent au moment où il doit tenter l'impossible, le sauver de l'éclatement. L'entreprise est doublement douloureuse pour ce républicain qui n'est pas prêt à pactiser avec le Front National et donc à faire la courte échelle à Copé mais aussi parce que son combat - son dernier combat ? - politique devait porter un nom et un seul : Bordeaux. Tous ceux qui le côtoient depuis cette rentrée 2012 mesurent ce que cela veut dire ; le « patron » est au boulot et son équipe municipale est priée de suivre le rythme. Alain Juppé, autant humainement que politiquement, ne peut accepter l'idée que cette ville qu'il a extrait d'un sommeil prolongé, ne lui rende pas grâce au printemps de 2014. Et il sait, depuis les dernières élections législatives et l'irruption dans les pas de Michèle Delaunay de Vincent Feltesse, justement élu dans son fief, que la partie peut être serrée. Le jeune président de la Communauté Urbaine de Bordeaux promet d'être un adversaire difficile pour lui. Il n'est que voir et entendre le cours des débats qui opposent le maire de Bordeaux au sein du conseil municipal, et à la communauté urbaine, pour ne pas douter de la vigueur de la campagne qui s'annonce.

Alain Juppé, quand il s'assigne une mission de sauvetage de courte durée à la tête de l'UMP, ne cesse en réalité de penser à ses rendez vous bordelais. Le cours des événements au sein de sa famille politique ne saurait, à priori, le distraire de son choix et ce d'autant qu'il a 67 ans et que la prochaine présidentielle est en 2017.

 

Laissez vos commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A lire ! Éditos précédents