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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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14/09/2014

Journalisme, communication politique… le numérique bouleverse le paysage

Eric Scherer sera présent, cette année encore, au quatrième rendez vous d'aqui.fr, le 3 octobre. Et la question de la démocratie sera au cœur d'échanges qui réuniront élus, associations, chercheurs, citoyens, communicants et journalistes. En effet l'enjeu nous a semblé assez large pour que nous nous écoutions les uns les autres, à l'heure où l'explosion du numérique change, en profondeur, la création et la circulation de l'information. A un moment où elle crée les conditions d'une diffusion instantanée des nouvelles, où que nous soyons, pour peu que nous disposions entre les mains d'un smartphone ou d'une tablette. A l'heure, aussi, où la presse quotidienne papier voit son lectorat s'éroder année après année, restructure ses équipes pour redresser ses comptes. Et part à la conquête de nouveaux lecteurs, via le net. Où apparaissent, ici et là, de nouveaux médias, les pure player ces « tout numérique » dont l'exigence journalistique n'est pas moindre que celle des groupes de presse. Des médias comme le nôtre qui investissent le formidable espace des réseaux sociaux pour aller, non seulement à la rencontre de lecteurs, mais aussi pour y découvrir l'expression d'une société qui a compris qu'elle détenait, à travers ces outils, le pouvoir de dire, de proposer, de critiquer, parfois jusqu'à la caricature. Songeons aux réactions de ces internautes qui s'abritent derrière des pseudonymes bien commodes pour pratiquer un vrai faux dialogue qui n'est pas forcément le gage d'une démocratie participative qui élève le citoyen. Ainsi va une manière de «  Numéricratie » dont nous devons faire l'effort de ne pas être prisonnier.

La puissance de l'outil, son accès possible pour le plus grand nombre peuvent offrir, aussi, le meilleur : la possibilité pour l'élu, spécialement l'élu de terrain, de créer une relation qui ne doive pas qu'à l'obsession de se faire élire ou réélire, de prendre position à «  toile ouverte » sur des questions qui anoblissent la fonction, d'expliquer aussi le sens de son travail, de ses engagements.

Dès lors la communication politique n'est plus seulement descendante, ne s'exprime plus exclusivement par le canal du magazine papier, du site officiel. Elle emprunte, chaque jour davantage, aux genres et aux modes d'expressions de la presse d'aujourd'hui, la vidéo en premier lieu et met le citoyen, l'électeur dans la boucle. Elle s'apparente à une véritable information de proximité, au lieu et place d'une presse en crise qui est condamnée à délaisser des territoires. La question de la pérennité d'une presse indépendante, à la fois libre d'enquêter et de faire vivre la vie locale, d'expliquer de mettre en perspective, se pose déjà partout et ne cessera de se poser. Et avec elle celle de la place d'un métier qui est soumis aux contraintes économiques de plus en plus rudes. De cela aussi il sera question, ce 3 octobre, au Rocher Palmer, à Cenon, où nous comptons sur votre présence et vos idées.

S'inscrire au colloque du 3 octobre à Cenon (Rocher de Palmer)

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