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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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21/12/2019

Humeurs des Jours de Noël : Entre trêve et engagement

 

Trêve : Suspension temporaire d'hostilités. Ce petit recours au Larousse de poche semble bien adapté à la série de grèves qui ont démarré le 5 décembre et dont la réforme des retraites est l'aliment principal. En effet, si l'on a bien compris, après les amabilités de jeudi entre le premier ministre et les syndicats, le pays n'est pas au bout de ses peines. Songeons à la détresse de ces centenaines de gamins que la SNCF a renoncé à faire voyager, officiellement par mesure de sécurité, avec l'accord de la ministre. A ces parents qui doivent, en toute hâte, imaginer une solution pour retrouver leurs enfants, le temps de Noël.

Allons-nous céder pour autant à cette maladie de l'information en continu qui nous rattrape même quand nous ne le voulons pas, par exemple à l'heure du petit déjeuner dans cet hôtel où l'écran grand format est à la fois devant nous et derrière nous. Et où de doctes confrères, que nous avons connus plus réservés dans leurs analyses, déroulent complaisamment leur verdict sur la crise sociale et, décidément, « l'impossibilité de réformer le pays »...

Eh ! Bien non. Prenons le temps d'aller à la rencontre des élus(es) qui font le bilan de leur engagement, il y aura bientôt six ans, à la tête d'un modeste village, d'une commune, d'une ville et témoignent de leur satisfaction et souvent de leur joie d'avoir servi... d'avoir pris le temps d'écouter leurs concitoyens - à préférer à administrés - Et qui décident de se présenter à un nouveau mandat municipal. ( A lire cette semaine le reportage de Claude-hélène Yvard à Agonac, commune de l'agglomération périgourdine où Christelle Boucaud confie : « Je voulais réellement asseoir la culture, l'éducation, le sport, trois piliers de mon engagement. Ces piliers touchent toutes les générations et contribuent au vivre ensembe. »

Prenons le temps de faire nos achats de Noël et, pourquoi pas, de façon différente ? Pour nos repas de fêtes nous avons, souvent, au plus près, sur les marchés ou les fermes alentour, une gamme de produits que nous ne soupçonnons pas toujours. De nos choix dépendent pour beaucoup, spécialement pour ces jeunes qui entrent en agriculture, la naissance possible d'une relation, d'une considération pour la qualité de leur travail. En un mot bien davantage qu'un acte d'achat. Nous sommes, souvent, à deux pas d'une amitié possible et, en tout cas, au cœur de la fraternité. Le meilleur, en quelque sorte, de l'esprit de ces jours de Noël.

 

 

 

 

 

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