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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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07/03/2020

Humeurs de pré-printemps: entre bonheur de la nature et leçon de chose, à l’heure du Covid-19

Jean-Claude qui, du Vietnam au Biafra et au Liban, a connu toutes les guerres nous fait partager ses joies simples et vitaminées de citoyen qui n'est jamais aussi heureux qu'en embrassant les paysages, les couleurs, les odeurs, la vie de sa campagne charentaise. Bonheur de rendre hommage, ici, à mon cadet de quelques semaines que j'ai eu la joie de connaître non loin d'un homme, Henri Amouroux, à qui il doit beaucoup et qui nous a tellement marqué et légué de son empreinte professionnelle. Un journaliste à l'écoute des gens, lui qui avec l'aide de son épouse dévouée, a puisé dans la chronique quotidienne des journaux la matière de sa « Grande Histoire des Français sous l'Occupation ». Une somme que l'on devrait proposer à la lecture des jeunes étudiants en mal de repères.

Cette évocation, suscitée par le bonheur simple de la lumière d'un jour qui sent tellement davantage le printemps qu'une fin d'hiver, nous dispense, pour quelques heures, du déferlement d'informations sur ce fichu Covid -19 qui occupe tout l'espace de l'information. Le moment venu quand, sortant de la pandémie qui vient nous considérerons cette première moitié de 2020, le bilan ne sera pas seulement humain, médical, scientifique... Qui ne sent venir, en effet, cette critique profonde d'une économie mondialisée à l'extrême, dévastatrice de la planète et au main du seul et grand intérêt du capitalisme financier ? Qu'il prospère sous les habits des démocraties libérales ou de ce qu'il en reste ou, bien pire encore, sous ceux d'une dictature communiste dont nous nous étions trop habitués à l'emprise. Et à cette subversion qu'elle exerce sur des continents entiers, comme c'est le cas pour l'Afrique.

Ne tombons pas dans le piège du discours souverainiste, synonyme de repli et de rejet, mais reprenons nos esprits et notre souffle. Et soyons, quelque part, solidaires de ces millions et millions de Chinois qui, face à une économie à l'arrêt, lèvent les yeux vers le ciel et réapprennent à respirer sans les immenses plafonds de pollution...Ils prennent, ainsi, la pleine mesure de ce que le système leur impose, un pouvoir totalitaire du XXI° siècle qui, chaque jour davantage, s'appuie sur les nouvelles technologies pour enfermer son peuple dans une soumission à l'ordre impérial.

Et de cette épreuve d'un sale virus qu'il faut combattre avec méthode, discipline collective et immense respect pour tous ceux qui ont la noble mission de soigner, sachons tirer la leçon de choses qu'elle nous apprend. Rebattons les cartes en nous appuyant sur une génération qui attend de la nôtre soutien et solidarité et de ceux qui gouvernent, assez d'audace pour regarder en face l'immense défi climatique. Et agir courageusement pour refonder notre économie.

 

 

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