Hollande candidat ? Il attendra la fin d’année

Il peut toujours égrener les mesures prises, les dernières notamment en matière de formation; elles participent d'un volontarisme partagé par les Régions mais le nœud gordien porte un nom et un seul : confiance. C'est ainsi, et chacun sait depuis longtemps que celle-ci ne se décrète pas, elle est la résultante d'un dynamisme partagé, d'une manière de consensus social au sens large, dont les entreprises et les syndicats de salariés sont porteurs, de la conviction que le pays, dépassant les clivages idéologiques, va pouvoir s'entendre sur l'essentiel. Et, ce n'est sûrement pas lors d'une émission comme ces « Dialogues citoyens » où les codes sont respectés, entre une jeune chef d'entreprise aussi dynamique que libérale que, finalement, la loi El Khomry - maintenue- frustrera plus qu'autre chose, entre un étudiant d'école de commerce issu des quartiers de Marseille qui ne voterait plus Hollande, une mère de famille qui a perdu son fils en Syrie et fait campagne contre l'enrôlement des jeunes, et un conducteur, père de famille du nord, transfuge du vote socialiste qui a choisi le FN par "colère" plus que par conviction, que le président de la République trouvera les ressorts, de nature à lui redonner une popularité perdue, à le convaincre de ses chances de l'emporter, une seconde fois.

Bien sûr on aura compris qu'en annonçant sa décision à la fin de l'année, il disposera au moins d'une information de taille : il connaîtra le vainqueur de la primaire de la droite et...du centre . Soyons certain que cela sera déterminant dans son choix d'y aller ou pas.