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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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19/07/2015

La Grande Région face à l’impératif d’aménagement du territoire

C'est ainsi que dans une ambiance fiévreuse de laboratoire allaient naître des concepts qui portaient, en eux-mêmes, l'essence de la décentralisation : politique de la montagne, du littoral, des métropoles d'équilibres, des villes moyennes, contrats de pays... En un mot s'esquissait une vision des futurs envisageables. Sans résoudre tous les problèmes d'un pays qui, sortant des trente glorieuses, n'allait pas tarder à devoir s'adapter aux prémisses de la mondialisation, elle servait de cadre à l'action politique. Avec la décentralisation des années 80, les lois Defferre et l'émergence des pouvoirs politiques locaux et régionaux, la Datar allait commencer à perdre de son influence. Un parfum d'Etat trop entêtant pour beaucoup de ceux-ci . Et pourtant comment remplacer ce potentiel d'études d'analyses et de propositions ?

 

Les Régions de demain, pour la plupart agrandies, et la nôtre en est l'exemple le plus évident, ont en effet l'obligation de penser LEUR aménagement du territoire. La Nouvelle Aquitaine rassemble, notamment, tous les défis auxquels il faut se colleter pour qu'elle se développe tout en prenant le plus grand soin de son environnement et de la diversité des populations qui la composent. Défi urbain dans sa métropole qui doit éviter l'écueil d'une centralisation des pouvoirs de décision et des moyens , défis urbains des villes moyennes affrontées, pour nombre d'entre elles, à un urbanisme commercial qui a anesthésié les centres villes, défis du monde rural, en particulier à la périphérie des départements où le vieillissement des habitants croît, défis d'une politique de soins adaptée face à la menace de désertification médicale, défis du foncier agricole, de ces terres sur lesquelles il faut continuer à installer des jeunes exploitants, défis de la formation comme socle d'une politique de l'emploi qui ne répond plus aux besoins des territoires, défis environnementaux face au réchauffement climatique et à ses conséquences, en premier lieu pour le littoral, défis technologiques où l'Université doit prendre, aux côtés des entreprises, une place majeure... la liste est longue, très longue. Et, si la réforme territoriale dont le parlement vient d'accoucher dans la douleur peut servir à quelque chose, c'est en laissant la part belle à la créativité des régions, à la mise en réseau des initiatives les meilleures, à l'expérimentation de politiques nouvelles qui ne craindront pas de mettre dans la boucle la société civile, les associations, les syndicats, les citoyens. Ce défi-là n'est pas le moins exaltant... A suivre

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