Grand soleil sur la journée de la femme

Il se trouvera bien quelques lecteurs pour pointer, sur le mode moqueur, cette métaphore sans doute singulière avec ces abeilles, ces ouvrières déjà au travail, butinant de fleur en fleur selon une superbe organisation. A nulle autre pareille. A ceux-ci rappelons qu'il n'y aurait pas d'abeilles sans qu'une reine leur ait donné le jour. Justement, si nous considérions, nous les hommes, que nous vous devons tant à vous les femmes qui tenez chaque jour davantage le destin de la cité entre vos mains.

Le moment n'est pas malvenu puisque nous nous apprêtons à entériner, les 23 et 30 mars, la parité dans toutes les communes de France de mille habitants et plus. Une nouvelle étape dans une évolution engagée au début des années 2000, qui suscita alors réserves et désolation. Il fallait donc recourir à la loi pour que notre classe politique pétrie de machisme commence à faire leur place aux femmes?... Aujourd'hui, tout observateur de bonne foi affirmera que la parité permet, non seulement un meilleur accès des femmes aux responsabilités de la cité mais mieux encore qu'elle enrichit la réponse apportée aux problèmes de la vie quotidienne.

A l'heure où on fait le décompte des élus qui renoncent remarquons que souvent les femmes sont les dernières à se décourager. En effet, il en faut de l'abnégation pour recevoir, écouter, consoler, conseiller, encourager, servir et plus encore pour fâcher. Assumer ces responsabilités qui concourent à tisser ou simplement maintenir le lien social dans un pays dont les 36000 communes restent encore le lieu du possible.

Oui réjouissons-nous, haut et fort, hommes et femmes, filles et garçons, de la place grandissante que vous tenez, vous mesdames dans notre vie collective, dans ce vivre ensemble que nous devons incarner et défendre encore et toujours sans jamais renoncer.