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L'ÉDITO

 par Solène MÉRIC Solène MÉRIC
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22/07/2024

Gouverner : tu veux ou tu veux pas ?

Voilà, c’est fait. Le NFP aura réussi une seconde fois à décourager une potentielle candidate au poste de Première ministre. Tout comme Huguette Bello, Laurence Tubiana renonce en ce début de semaine. Malgré ses efforts pour montrer patte blanche, leur histoire est la même. A peine proposée, déjà éjectée. Non sans une certaine violence au passage. Au suivant...

Mais, avec les alliances apparues à l’Assemblée nationale, est-il encore temps pour le Nouveau Front Populaire de présenter un nom de premier ou première ministrable de Gauche au Président de la République ? Lui qui annonçait déjà que « personne n’avait gagné », sera ainsi d’autant plus à l’aise pour l’écarter. Un président qui prend grand soin à attendre et à ne surtout pas s’exprimer. Sans doute pas mécontent de voir la tournure qu’ont pris les choses tant à l’Assemblée nationale, qu’au sein du NFP. Ses opposants n’ont en effet pas besoin de lui pour se décrédibiliser au yeux de ceux qui les ont élus.

L’interrogation de François Ruffin est légitime, la gauche à travers le NFP veut-elle seulement gouverner ? Avec de telles attitudes, c’est bien la volonté plus que la capacité qui au final interroge. Au milieu du guet ils ne veulent ni s’entendre, mais ni encore vraiment renoncer, en choisissant la voix d’une opposition que semble pourtant déjà tracer les élections au sein de l’Assemblée nationale. Il est plus simple de crier « au déni de démocratie » et « aux alliances contre nature », et finalement ne rien faire.

La place de gouvernant, il est vrai, est bancale, et semble de jour en jour le devenir davantage. S’ils ne veulent pas de ce pouvoir, ni même semble-t-il des miettes de pouvoir qui pourraient leur être laissées, c’est qu’ils ont comme objectif cardinal les présidentielles. Mélenchon l’a dit tout haut à la presse italienne. Les autres le pensent tout bas. Gouverner maintenant, dans une difficulté et un inconfort extrême, c’est prendre le risque de renoncer à sa carte pour le second tour à la présidence. Or en 2027, l’obsession de chacun des partis, et des egos, est de jouer dans le confortable fauteuil du "Bien contre le Mal". On est en toujours là. Le duel télé contre Marine Le Pen.

Mais, respirons, nous dit-on, la Seine est propre, les JO arrivent, la France a ainsi plusieurs semaines pour essayer de redorer son blason… Emmanuel Macron, qui a visité le village olympique et rencontré les athlètes, appelle (décide?) pour l’occasion à « une trêve olympique ». De quoi encore un peu plus éloigner dans les mémoires, la victoire sortie des urnes du NFP de la nomination d’un premier ministre, qui peut donc semble-t-il encore attendre.  Il y a c’est sûr des priorités. 

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