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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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30/09/2010

Finances 2011: Que c’est dur l’effort de vérité…

Il n'aura, le moment venu, qu'à solliciter l'avis des ménages concernés, des jeunes mariés par exemple ou des propriétaires de maisons qui avaient lourdement investi, encouragés par le crédit d'impôt, dans l'équipement d'une installation photovoltaïque... à moins qu'il ne se tourne vers ceux, de plus en plus nombreux qui sont abonnés au triple service - télévision, téléphone, internet - et dont la facture va accuserle coup du passage de la TVA de 5,5% à 19,6%.
Il est vrai que le même François Baroin a parlé de « réduction historique » du déficit budgétaire et que l'on se doute bien que pour y parvenir il ne suffira pas de supprimer 30.000 postes de fonctionnaires.
Il a bien fallu, de l'Elysée à Matignon en passant par Bercy, accepter de s'attaquer au déficit monstrueux du pays et pas seulement pour obéir aux injonctions de la commission européenne ; pour tenter de calmer ces fameux marchés financiers qui nous prêtent de l'argent, et de plus en plus chaque année, pour que l'Etat honore ses dépenses et rembourse ses dettes.
Certes, on conviendra que c'est un drôle de challenge en année préélectorale, à un an à peine du choc attendu des présidentielles. Un exercice qui requiert un vrai courage politique, une capacité à dire les choses plutôt qu'à biaiser comme le fait François Baroin.
Car ce n'est pas tant certaines de ces mesures qui sont inacceptables que ce refus de la vérité.
Les Français sont las de ces propos alambiqués; ils savent que le pays va mal eux qui, si nombreux, cherchent du travail pour leurs enfants ou qui comptent sur la compréhension de leur banque pour faire face aux échéances de la vie quotidienne. Ils aimeraient que le budget qu'on leur annonce porte la marque de la justice et ne la trouvent guère dans un dispositif qui maintient des avantages fiscaux imaginés avant la crise.
Ils ont besoin que l'exemple soit donné d'en haut et le cherchent sans le trouver. Et si les objectifs de croissance (2%) relativement ambitieux, aujourd'hui avancés, ne sont pas atteints compte tenu du dynamisme de l'économie, il faudra bien que le gouvernement revoie à la hausse sa prévision de déficit. Il sera toujours temps de renvoyer vers la conjoncture mondiale la responsabilité d'un semi-échec.

Joël Aubert

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