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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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05/05/2019

Européennes: l’autre raison de ne pas s’abstenir…

On aura noté d'ailleurs que sur l'échiquier, d'un extrême à l'autre, la palette s'est enrichie non sans que demeurent quelques figures historiques, façon Lutte ouvrière; que le Centre, en partie rallié à LREM façon MODEM a toujours une UDI indestructible, que Le Rassemblement National a, sur sa droite, un Patriote qui a capté un Gilet Jaune, sans compter les nationalistes de tout poil qui, c'est promis, vont relever la France. Et, bien sûr, la gauche façon PS qui tente de retrouver des couleurs avec Place Publique et Nouvelle Donne ; EELV dont il est frappant que le discours lui est très proche, sur le thème de l'urgence écologique et sociale, sans compter la Génération.S, le PCF et les Insoumis dont on aura remarqué, ces derniers jours, que le père fondateur envoie des messages pour l'après 26 mai, en pensant qu'ensuite on commencera à reparler municipales et présidentielles.

Après tout, et on en parle peu, il n'est pas impossible après une soirée du 26 mai où, comme d'habitude, le vainqueur du jour sera considéré, par des médias empressés, comme le premier parti de France, même s'il risque de ne réunir sur son étiquette que 10% du corps électoral, la recomposition des forces politiques ne connaisse un vrai départ. Avec, ne l'oublions pas, en ligne de mire des élections municipales qui arriveront très vite et la nécessité pour la gauche de se rassembler dans des villes où elle dispose encore, justement, d'un ancrage territorial. Et, ceci, tandis que La République en Marche, après avoir semblé, dans la foulée de l'élection d'Emmanuel Macron, tout emporter sur son passage, peine considérablement à construire une légitimité locale. Ne doutons pas, d'ailleurs, que son allié à l'Assemblée nationale, le MODEM, qui dans nombre de municipalités comme à Bordeaux par exemple, est un appui solide d'une droite plus républicaine qu'émanation des Républicains, façon Laurent Wauquiez, y regardera à deux fois avant de changer de camp.

Donc, en votant « Européennes », nous préparerons sans forcément toujours y penser, une probable évolution de l'échiquier national. C'est, à nos yeux, une raison supplémentaire de ne pas s'abstenir, d'autant que la future majorité au Parlement de Strasbourg sera nécessairement le fruit d'alliances importantes - nous y reviendrons – pour les orientations futures de la Commission. Et l'avenir de la démocratie et des libertés fondamentales sur notre continent.

 

 

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