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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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17/05/2009

Européennes: J -21 : Nicolas Sarkozy s’en réjouit déjà…

Celles-ci, d’ordinaire, ne sont jamais favorables au pouvoir en place. Elles sont un moment privilégié pour sanctionner le gouvernement du moment. Un temps, hélas pour nombre de citoyens, sans grande conséquence. Après tout, les électeurs peuvent avoir quelques raisons de s’en désintéresser. D’ailleurs, ce n’est pas la médiocrité des débats autour du rôle du parlement européen, l’indigence de la presse, incapable de jouer son rôle pédagogique qui leur feront changer d’avis.
Le parti socialiste qui s’est d’abord déchiré entre les favoris de Martine Aubry et ceux de Ségolène Royal pour choisir ou parachuter ses candidats a, pour sa part, une lourde responsabilité dans le scénario qui se prépare. Certes ces dames vont faire assaut d’unité le temps d’un meeting, in extremis, en Loire-Atlantique. Un vrai service minimum ! Mais sur le fond et même la forme il reste divisé, la présidente de Poitou-Charentes ne « lâche » et ne lâchera rien ; la première secrétaire elle ne parvenant pas à donner, à cette campagne socialiste pour l’Europe, le souffle qui lui manque. C’est bien joli de vouloir, façon Benoît Hamon, sanctionner le pouvoir encore faut-il trouver des arguments qui donnent du sens à un vote dont les enjeux si importants restent méconnus ou, pire, caricaturés.
Faute de jouer ce rôle d’opposant, responsable et convaincant, le PS se prépare à vivre une première déconvenue depuis son congrès de Reims. Il en connaîtra d’autres s’il continue dans la voie qu’il emprunte, incapable de refaire son unité à la fois doctrinale et de gouvernance.
A ce jeu-là, le Modem d’un François Bayrou dont le livre « Abus de pouvoir » semble, comme celui d’Alain Juppé, être un succès de librairie, peut se dire qu’il a des chances de remonter sa pente électorale. Quant à l’homme de l’Elysée, il peut bien croire qu’il a les meilleures chances, avec sa forte garde rapprochée, de faire sonner, sur l’air du succès, la charge des réformes, le soir du 7 juin.

Joël Aubert

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