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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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25/07/2016

Heureusement que l’été est là…

Oui, l'été est arrivé et semble vouloir s'installer avec les couleurs d'une saison qui ressemble à ce qu'on en attend : des jours assez longs pour nous faire échapper aux rudes sollicitations de la pendule et donc choisir de vivre, débarrassé pour quelques temps, trop courts, de son obsédant va-et-vient.. Si l'été, cette année, semble plus que d'autres nous ravir c'est qu'il fait suite à un printemps que l'on a cherché, en vain, sans le trouver et, bien sûr, à un hiver qui jamais ne vînt, au point que nous nous demandions si les saisons pouvaient encore exister sous nos latitudes tempérées. Il est vrai, et ce ne pouvait qu'être une manifestation supplémentaire du réchauffement climatique, que des mois durant, nous fûmes habitués à des pluies incessantes. Rien d'étonnant, dès lors, à ce que partout nous soyons les témoins d'une végétation débordante; les lauriers roses et les figuiers, notamment, s'en donnent à cœur joie au jardin et, à la vigne, les grappes bien garnies se ferment, entretenant l'espoir d'une récolte abondante.

La nature et son observation patiente nous consolent, cette fois encore, d'une actualité que l'on ne trouve guère de mots pour qualifier tant, au lendemain de l'horrible attentat de Nice, et cela continue, nous avons été les témoins de surenchères politiciennes bien éloignées de la retenue que pareil drame exigeait. Et que le pays attend, c'est à dire la capacité de s'entendre, de droite à gauche, pour faire face à la barbarie et la combattre avec les armes d'une démocratie. Et, puisqu'il est question de retenue, ne craignons pas de souligner l'absolue nécessité pour la presse et les médias de prendre le temps d'évaluer les situations avant de se jeter dans une compétition effrénée pour qualifier un événement, avant même que d'en connaître les ressorts. Le moindre fait divers, au train où vont les choses, ne tardera pas à devenir un nouvel acte de terrorisme. Bien sûr, il ne s'agit ni de nier ni de minorer les faits mais de songer au climat que l'on entretient, à la peur qui nourrit l'extrêmisme. Et fait le jeu des barbares et de leurs représentants sur notre sol. C'est le moment de se souvenir qu'il n'est pas d'information digne de ce nom sans respect d'une déontologie trop souvent oubliée.

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