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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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20/10/2019

Etat-Départements: le pays n’avait pas besoin de cette fracture supplémentaire

 C'était d'ailleurs bien la peine, au fil du Grand Débat voulu pour éteindre la révolte des Gilets Jaunes, de répéter que l'Etat allait s'appuyer sur les élus de terrain pour répondre aux attentes citoyennes. Certes, les maires à qui on a ôté la taxe d'habitation pour que le candidat Emmanuel Macron trouve un biais pour redonner du pouvoir d'achat devraient hériter d'une taxe sur le foncier bâti, soustrait aux départements. Par parenthèse, notons que c'en sera fini du principe républicain d'égalité devant l'impôt...Selon que vous serez propriétaire ou non.

 

Mais, au-delà de toutes les conséquences de ces réformes qui, petit à petit, vident de sens la décentralisation et la libre administration des collectivités locales reconnue par la Constitution, comment ne pas ressentir, plus forte que jamais, l'emprise de la technocratie des Finances sur la gestion des Régions et départements, dans un contexte où il faut trouver des coupables au déficit public d'un pays. Comme si leur part était décisive par rapport à un Etat incapable de se réformer, pire même un pouvoir central dont la bureaucratie est si pesante qu'elle gaspille les crédits européens versés au Régions que celles-ci doivent sauver par des moyens imprévus.

 

L'épisode de Bourges qui semble consommer une vraie fracture entre l'éxécutif et les élus locaux est hautement significatif du cours de ce quinquennat qui glisse, chaque jour davantage, vers un autoritarisme qui abîme le libre exercice de la démocratie. Il faudra sans doute la rude déconvenue qui s'annonce pour LREM aux élections municipales pour que l'hôte de l'Elysée en prenne la mesure.

 
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