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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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08/11/2020

Entre réveil et souvenirs… Du tandem Biden-Harris à la mémoire de De Gaulle

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Dans un pays divisé, où les haines raciales ont resurgi avec leur lot de violences, elle apportera au président élu, à Joe Biden, plus qu'une caution, sa connaissance du droit et la rigueur que sa responsabilité passée de procureur général de Californie à mis au grand jour. Et puis gardons l'espoir, aussi, que l'Amérique saura sortir du chemin de l'égoïsme planétaire que Trump lui a fait emprunter. Elle semble vouloir en reprendre le chemin en réintégrant l'accord de Paris sur le climat.

Puisque ce mot d'égoïsme s'offre à notre esprit critique, pourquoi ne pas évoquer, ce 8 novembre, veille du cinquantième anniversaire de la mort de Charles de Gaulle, ces jeunes gens qui, entendant la voix d'un général dont beaucoup n'avaient jamais entendu parler, rejoignaient Londres, dès le 19 juin 1940 et les jours qui suivirent. Londres et une certaine idée de la France et du sacrifice.

 

Relisons ces lignes de René Cassin, lui qui s'embarqua le 24 juin pour Londres depuis Saint Jean de Luz….. «  C'est seulement le lendemain matin, le 19 juin, que j'appris à Bayonne, qu'un général français avait la veille, proclamé en substance à la radio de Londres : « La France a perdu une bataille, mais n'a pas perdu la guerre. Cette guerre a un caractère mondial. Je fais appel aux officiers, ingénieurs et techniciens se trouvant en Angleterre pour continuer le combat. » Cette nouvelle me frappa comme un trait de lumière.. Cet homme a raison me dis-je, la guerre est mondiale , je l'ai toujours pensé. Avec la volonté, nous pourrons la gagner...Si d'ici trente six heures les pouvoirs publics n'ont pas décidé de continuer la guerre sur un sol français outre mer, c'est à Londres, à ses côtés, qu'il faudra se rendre... Naissance d'un destin extraordinaire pour ce soldat ressuscité de la grande guerre qui portera les couleurs de la paix dans l'enceinte des Nations Unies, comme cet autre héros, Pierre Simonet, l'un des trois derniers Compagnons de la Libération, qui s'est éteint ce 5 novembre à Toulon.

Et revoyons, avec le souvenir d'une grande émotion, les larmes de Josette Lassalle apprenant la mort de De Gaulle, ce 9 novembre 1970, inconsolable au cœur de la rédaction de Sud-Ouest, elle dont le frère quittant Soustons, dès l'appel de De Gaulle, rejoignit Londres ; elle qui jeune étudiante allait avec une folle inconscience, au plus près de l'ennemi, servir la résistance.

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