L'ÉDITO
par Joël AUBERTEn Aquitaine les régionales montent dans le train à grand vitesse
En effet, chacun a pris conscience que le dossier venait d'entrer dans une phase plus concrète avec la perspective, dans un an, d'ouvrir une enquête publique. Et même si au Pays basque il ne faudra pas loin d'une dizaine d'années avant que le TGV à grande vitesse n'entre en gare de Bayonne, la mobilisation va grandissante.
Elle met en première ligne, sans jeu de mot facile, les représentants des partis au pouvoir en Aquitaine. Les socialistes d'abord qui président la Région et ont fait de la Ligne à Grande Vitesse, et plus largement des Projets Grand Sud Ouest avec un plan rail richement doté, la colonne vertébrale de la politique d'infrastructures régionales. Alain Rousset le rappelait à l'issue du comité de pilotage du 11 janvier : le ferroviaire c'est une priorité, d'autant plus évidente, que l'autoroute est saturée et que l'on s'attend à des milliers de camions supplémentaires à la frontière. Constat indiscutable sauf à dire que ce qui est en question au Pays basque ce n'est pas tant la nécessité du ferroviaire que la façon d'y parvenir. Le débat est à la fois politique, technique, économique et bien sûr environnemental. Il fallait s'attendre d'ailleurs, et ceci dès la mise en route du débat public voilà quatre ans, à ce qu'il prenne un tour résolument polémique. Nous y sommes, avec la combinaison de beaucoup de facteurs parmi lesquels le réflexe identitaire estle plus fort.