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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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12/01/2010

En Aquitaine les régionales montent dans le train à grand vitesse

En effet, chacun a pris conscience que le dossier venait d'entrer dans une phase plus concrète avec la perspective, dans un an, d'ouvrir une enquête publique. Et même si au Pays basque il ne faudra pas loin d'une dizaine d'années avant que le TGV à grande vitesse n'entre en gare de Bayonne, la mobilisation va grandissante.
Elle met en première ligne, sans jeu de mot facile, les représentants des partis au pouvoir en Aquitaine. Les socialistes d'abord qui président la Région et ont fait de la Ligne à Grande Vitesse, et plus largement des Projets Grand Sud Ouest avec un plan rail richement doté, la colonne vertébrale de la politique d'infrastructures régionales. Alain Rousset le rappelait à l'issue du comité de pilotage du 11 janvier : le ferroviaire c'est une priorité, d'autant plus évidente, que l'autoroute est saturée et que l'on s'attend à des milliers de camions supplémentaires à la frontière. Constat indiscutable sauf à dire que ce qui est en question au Pays basque ce n'est pas tant la nécessité du ferroviaire que la façon d'y parvenir. Le débat est à la fois politique, technique, économique et bien sûr environnemental. Il fallait s'attendre d'ailleurs, et ceci dès la mise en route du débat public voilà quatre ans, à ce qu'il prenne un tour résolument polémique. Nous y sommes, avec la combinaison de beaucoup de facteurs parmi lesquels le réflexe identitaire estle plus fort.

Cette situation peut-elle nuire à Alain Rousset, au président sortant et favoriser Xavier Darcos et l'UMP ? Les oppositions pourront difficilement se nouer sur ce terrain qui fait d'autant plus objet de consensus, en faveur de la LGV que l'Elysée et Matignon ont volé au secours des grands élus du Pays Basque, Jean Grenet le maire de Bayonne en tête, pour tenter d'endiguer l'effet Alliot-Marie, le non à cette LGV de la ministre luzienne. En revanche, la tension actuelle qui se manifestera de façon certainement spectaculaire à Hendaye le 23 janvier pourrait faire le jeu d'Europe Ecologie en Aquitaine. Une aubaine pour une campagne qui ne s'annonçait pas forcément tonitruante et pour laquelle, on l'avait bien remarqué, il y a peu à Bègles dans le fief de Noël Mamère, les Verts avaient quelque mal à attaquer frontalement Alain Rousset. N'avaient-ils pas, à des postes de responsabilité, cogéré la Région, à ses côtés, au sein de la majorité ? La question de l'indépendance a été posée sans détour à Monique de Marco la tête de liste écologiste qui s'est empressée de dire qu'elle serait bien présente à Hendaye dans onze jours. Quant au Modem il semble, comme Jean-Jacques Lasserre nous l'a rappelé il y a peu, plaider contre une ligne nouvelle de Bayonne à la frontière. Etvouloir réclamer un vrai débat sur le développement considérable prévu du fret ferroviaire qui, faute d'être vraiment crédible à moyen terme, légitime bien des oppositions actuelles.
Joël Aubert
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