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L'ÉDITO

 par Joël AUBERT Joël AUBERT
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18/12/2011

Elections de 2012: la ligne droite pour s’inscrire et choisir

Les citoyens, d'ordinaire, sont tout à fait conscients des enjeux qui s'attachent à chaque élection. Les élections de l'an prochain appartiennent à celles qui sont le plus fréquentées. Si l'on fait exception de l'élection de 2002 où il y eût près de 30% d'abstentions au premier tour (2) avec les conséquences dont on se souvient, ce second tour Chirac-Le Pen qui hante l'UMP comme le PS, le rendez vous de la présidentielle mobilise, en général, les électeurs. Ils sont conscients dans notre système, voulu par De Gaulle, combattu par François Mitterrand puis défendu par le même, que c'est bien le temps fort de notre vie politique. La première étape d'un parcours qui en comporte une autre, l'élection des députés qui lui succède et d'où, en théorie, doit sortir la majorité parlementaire qui donne au président et au gouvernement la capacité à gouverner. Les "grands partis" y sont d'autant plus attachés que la victoire totale leur donne, à priori, cinq ans pour faire leur preuve; la réalité dans un monde qui n'a jamais semblé autant dépendant de la finance internationale est toute autre. Et le peuple, dans sa diversité, a de plus en plus de difficulté à s'y retrouver, à croire à l'utilité de voter ce qui, au-delà de toute considération politicienne, devrait vraiment conduire à une évolution de la loi électorale pour permettre que les citoyens, ne se reconnaissant ni dans l'UMP ni dans le PS, aient des députés à l'Assemblée nationale et que cela ne soit pas le résultat de marchandages au sein des appareils politiques

Au moins, pour la présidentielle, une fois encore, nous ne manquerons pas de candidats. A la droite de la droite, à droite, au centre, à gauche et à la gauche de la gauche. L'éventail sera couvert mais sera-ce suffisant pour que les Français, dans le doute, fassent le choix de participer? La question renvoie à l'image que nous nous faisons de la classe politique et de sa capacité à gouverner. Le chômage, ou plutôt le sous-emploi, battent des records, la jeunesse se désespère de trouver du travail à moins qu'elle ne soit pas formée pour saisir celui qui se présente à elle, la protection sociale quoiqu'en disent les politiques est de plus en plus menacée, le nombre de ceux qui ne soignent plus grandit chaque jour, les petites et moyennes entreprises pâtissent de la raréfaction du crédit qui, souvent doit aux placements inconsidérés des banques... Sombre tableau dira-t-on ? Certes, mais ce n'est surtout pas une raison pour baisser les bras, se replier sur soi-même, en attendant des jours meilleurs. Il faut pousser «  au derrière » les politiques, leur faire sentir le poids de leur responsabilité, déjouer leurs promesses intenables, les contraindre à parler vrai. Enfin choisir. Et le choix de l'abstention qui peut, par ailleurs, paraître si tentant en pareille conjoncture n'est pas à nos yeux, le bon choix. Il l'est d'autant moins que le débat qui s'engage - ou plutôt le combat furieux et à la limite haineux  qui commence - appelle de la part du citoyen, de l'électeur, un peu de cette dignité qu'on aimerait apercevoir entre les candidats et qui nécessite, de notre part, assez d'esprit critique et de bon sens pour corriger ces minables débordements. 

Joël Aubert

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