DSK inculpé à New York, une nouvelle donne pour les présidentielles…

Le coté homme providentiel dont on l'a affublé et qui a longtemps arrangé sa stratégie du non-dit l'exposait, il est vrai, plus que tout autre candidat. Et dans les couloirs de l'Elysée on attendait le moment où le piège finirait par se retourner contre Dominique Strauss-Kahn....
Que peut-il se passer désormais ? A gauche, Martine Aubry qui n'a jamais formellement renoncé aux primaires va être plébiscitée, non seulement en tant que première secrétaire mais aussi au nom de la morale inhérente à un parti qui se réveille interloqué. Son opposant le plus sérieux, François Hollande vacroire  plus que jamais en son étoile et Ségolène Royal faire feu de tout bois pour jouer sa chance jusqu'au bout.
Cette nouvelle donne et l'absence d'un candidat socialiste, jusqu'en octobre prochain, seront également lourdes de conséquences sur le rapport des forces politiques. Elles renforceront Nicolas Sarkozy dans la conviction qu'il doit continuer à occuper le terrain comme il le fait, chaque jour davantage, pour regagner la confiance perdue ; elles encourageront les tentatives des candidats du centre qu'ils s'appellent Jean-Louis Borloo ou François Bayrou dont le potentiel électoral était amoindri par une candidature Strauss-Kahn; elles convaincront Marine Le Pen que les circonstances peuvent lui être tout à fait favorables.
Et le pays dans tout cela ? Il risque de se lasser d'une campagne aussi interminable que furieuse où les promesses, le plus souvent impossibles à tenir, le seront quand même.

Joël Aubert